
Je ne vous présente plus les éditions du Wombat ni Roland TOPOR, que vous pouvez retrouver ici avec une régularité de métronome chaotique.
L'un va d'ailleurs rarement sans l'autre depuis que le premier s'est lancé dans la réédition de l'oeuvre du second - vous suivez toujours ?
Théâtre Panique que voilà recueille trois pièces de théâtre qui ont en leur temps défrayé la chronique et défrisé critique et public et il est fort à parier que si elles sortaient aujourd'hui elles n'en feraient pas moins de bruit - bien au contraire.
Le Bébé de Monsieur Laurent recueille les remarques, rumeurs, racontars, bruits de couloir, murmures en coin, éclairs de génie, langues fielleuses et autres baves acides vomies par les passants qui passent devant la porte sur laquelle Monsieur Laurent a, comme il se doit, cloué un nouveau né. Comme toujours chez TOPOR, l'horreur absurde nous renvoie à nos propres travers. Bien plus douloureux qu'un simple clou.
Fatidik et Opéra est un pas de deux entre deux amants qui s'autodétruisent tellement ils s'aiment, se détestent, se brusquent, se caressent. Leur danse est une ronde alternative dont chaque chapitre s'achève par un "Fatidik baise Opéra" ou "Opéra baise Fatidique" qui fleure autant la passion dévorante que la relation malsaine. Comme toujours chez TOPOR, la chair est triste, hélas, oh oui qu'elle est triste...
Vinci avait raison, malgré son titre prophétique en matière de parkings et d'autoroutes, nous rappelle combien une simple merde - ici délicatement posée au milieu de la table d'un repas bien propre sur lui - peut bouleverser le monde. Trop scabreux pour vous ? N'oubliez pas la sombre - et nauséabonde - fascination et répulsion que ce concentré de nous provoque à chaque apparition. Comme toujours chez TOPOR, le plus sale et le plus abject n'est pas dans les culs mais dans les têtes.
Champimots paniques
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