La Trilogie new-yorkaise - La Chambre dérobée

Je sais, je sais, l'ilustration n'est pas très originale, mais les trois récits étant contenus dans le même ouvrage, j'essayais d'être un peu cohérent.

Et puis, reconnaissez qu'elle n'est pas si mal, cette couverture ! Avec son côté un peu vieillot, et cette douceur sous les doigts...

Donc, troisième volet de la Trilogie New-Yorkaise de Paul AUSTER : La Chambre dérobée.

Un titre qu'Edgar Allan POE n'aurait sans doute pas renié.

Nous voilà donc en présence d'un auteur plutôt raté, qui écrit des articles pour divers journaux.

"Je suis rituellement descendu par l'ascenseur pour voir s'il y avait quelque chose dans ma boîte. (...) J'avais toujours l'espoir que de bonnes nouvelles s'y trouveraient (...) et au fil du temps, l'habitude d'anticiper s'était tellement ancrée en moi que je pouvais à peine regarder ma boîte aux lettres sans avoir des bouffées."

Un beau jour, suite à un appel téléphonique de la femme de son ami d'enfance - Fanshawe - il se retrouve dépositaire de tout l'oeuvre écrit de ce dernier : romans, essais, poèmes... qu'il est chargé d'essayer de faire éditer.

Une oeuvre à valoriser. Un chambre à dérober. Le passé à décrypter.

"Une femme aussi pleine de vie ne peut qu'être une mère plein de vie."

"J'étais entré dans ma propre obscurité."

"Et si ce n'était personne, alors ce devait être Fanshawe."

Reconnaissance. Ecriture. Voyage. Identité.
Les ingrédients austériens sont toujours là, cuisinés avec des épices suffisamment différentes pour que le goût change, mais flatte toujours notre palais.

"Qui suis-je", se demande le narrateur.
"Qui suis-je", lui répond le lecteur.

Paul AUSTER est un passeur.
Entre ses personnages.
Entre ses récits.
Entre les mondes.

"Nous imaginons la véritable histoire à l'intérieur des mots, et pour ce faire nous nous substituons à la personne dans l'histoire, prétendant la comprendre parce que nous nous comprenons nous-mêmes. C'est un leurre."

Illusion. Entre les personnages. Entre les récits. Entre les mondes. Qui sont les leurres, qui sont les reflets...

Champittéraire.