13 septembre 2007
4
13
/09
/septembre
/2007
07:17
Nul ne s'étonnera, je pense, du fait qu'un tel titre ait pu m'intéresser.
Et c'est sans doute parce qu'elle me connaît grâce à la bande dessinée que Jany m'a fait découvrir ce livre.
L'auberge de la bande dessinée.
Allen SAY, auteur et illustrateur japonais, a choisi une orthographe occidentale pour se (re)présenter. Sans doute suite au voyage aux Etats-Unis qu'il entreprend à la fin de l'ouvrage.
Pour l'heure, il vient frapper à la porte de "l'auberge de la bande dessinée", où travaillent Sensei, le "maître" de la bande dessinée du moment, et Tokida, son brillant élève, qui a fui le foyer familial pour se consacrer à sa passion.
Noro Shinpei ("soldat lent", le nom du héros) entre lui aussi dans le métier presque clandestinement, la carrière de dessinateur de bande dessinée n'étant à l'époque pas vraiment bien vue par les parents "sérieux et réalistes"...
Allen SAY déroule ainsi au fil des pages une histoire fortement autobiographique, où se mêlent tour à tour passion (pour son art), découragement (il se sent nettement moins doué que Tokida), difficultés (pour parfaire son dessin, sculpter, peindre...), et incompréhension des autres. Délicate place de l'artiste dans une société trop ancrée dans la réalité.
"Un bon policier est un homme qui pense que tout le monde est criminel. Un mauvais policier est un homme qui regarde tous les artistes comme des criminels."
L'apprentissage suivra bien des voies : celle de l'énergie partagée par Sensei ("C'était formidable de voir Sensei examiner un dessin. Il le regardait avec gourmandise. C'était comme voir quelqu'un manger une pêche mûre"), celle ouverte par les peintres occidentaux ("Delacroix dit qu'un artiste doit être capable de dessiner un homme tombant du toit d'un opéra, et de l'avoir fini au moment où l'homme s'écrase au sol"), et celle à jamais béante à cause de la bombe atomique ("Je détestais ces B-29. Et tu te rappelles ces Gunnman noirs qui volaient si bas en nous mitraillant ? C'est drôle, mais j'ai toujours cru que les Américains étaient des avions. Je n'ai jamais pensé que c'était des hommes").
L'occasion, pour une fois, de passer derrière les cases, derrières les pinceaux, et de partager les élans et les abattements de ces faiseurs de rêve.
Champimages...
Et c'est sans doute parce qu'elle me connaît grâce à la bande dessinée que Jany m'a fait découvrir ce livre.
L'auberge de la bande dessinée.
Allen SAY, auteur et illustrateur japonais, a choisi une orthographe occidentale pour se (re)présenter. Sans doute suite au voyage aux Etats-Unis qu'il entreprend à la fin de l'ouvrage.
Pour l'heure, il vient frapper à la porte de "l'auberge de la bande dessinée", où travaillent Sensei, le "maître" de la bande dessinée du moment, et Tokida, son brillant élève, qui a fui le foyer familial pour se consacrer à sa passion.
Noro Shinpei ("soldat lent", le nom du héros) entre lui aussi dans le métier presque clandestinement, la carrière de dessinateur de bande dessinée n'étant à l'époque pas vraiment bien vue par les parents "sérieux et réalistes"...
Allen SAY déroule ainsi au fil des pages une histoire fortement autobiographique, où se mêlent tour à tour passion (pour son art), découragement (il se sent nettement moins doué que Tokida), difficultés (pour parfaire son dessin, sculpter, peindre...), et incompréhension des autres. Délicate place de l'artiste dans une société trop ancrée dans la réalité.
"Un bon policier est un homme qui pense que tout le monde est criminel. Un mauvais policier est un homme qui regarde tous les artistes comme des criminels."
L'apprentissage suivra bien des voies : celle de l'énergie partagée par Sensei ("C'était formidable de voir Sensei examiner un dessin. Il le regardait avec gourmandise. C'était comme voir quelqu'un manger une pêche mûre"), celle ouverte par les peintres occidentaux ("Delacroix dit qu'un artiste doit être capable de dessiner un homme tombant du toit d'un opéra, et de l'avoir fini au moment où l'homme s'écrase au sol"), et celle à jamais béante à cause de la bombe atomique ("Je détestais ces B-29. Et tu te rappelles ces Gunnman noirs qui volaient si bas en nous mitraillant ? C'est drôle, mais j'ai toujours cru que les Américains étaient des avions. Je n'ai jamais pensé que c'était des hommes").
L'occasion, pour une fois, de passer derrière les cases, derrières les pinceaux, et de partager les élans et les abattements de ces faiseurs de rêve.
Champimages...