25 février 2008
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Ou
L'Ennemi - L'Ombre suivant l'ordre dans lequel on lit ces deux pièces théâtrales de Julien GREEN.
Un regret d'abord : n'avoir pu trouver sur la toile la reproduction de la couverture de l'édition qui m'a permis de découvrir ce petit homme vert (ah ah).
Voici toutefois l'image utilisée, un Gaspar D. FRIEDRICH intitulé Les Falaises de Rüngen.
Peu de falaises toutefois chez Julien GREEN, mais des chutes, incontestablement.
Celle de la femme de Philip Anderson, il y a si longtemps, il y a si peu. Tout le monde en parle encore. Surtout ceux qui se sont éloignés de cet homme peu fréquentable toujours ailleurs, toujours amoureux.
Celle d'Elisabeth, que la folie guette. De Jacques, que la folie guette. De Philippe (ce n'est pas le même Philip que cité ci-dessus, car celui-ci est Français, et n'apparaît pas dans la même pièce), que la folie guette.
Peignant ces intrigues respectivement au XVIII° puis au XIX° s, Julien GREEN tisse et déroule les sentiments humains avec une patience de Parques arachnéenne, avec des fils d'amour, de jalousie, et surtout de folie.
L'humour affleure parfois, rarement.
"Les Anglais n'ont rien à se dire. Sans doute ont-ils dû se confier tout ce qu'ils avaient sur le coeur d'un seul coup, à une époque reculée de notre histoire... avant l'arrivée de Guillaume le Conquérant, mais aujourd'hui vous en mettez deux, quatre ou six les uns en face des autres et tout ce qu'ils savent faire est de se regarder en silence à travers des nuages de fumée."
Il laisse souvent place à la cruelle lucidité.
"J'ignore si la chasteté est le paradis de l'âme, mais elle est l'enfer du corps..."
"Regarde-t-on jamais le visage des personnes que l'on voit tous les jours ? C'est comme si on relisait sans cesse les mêmes romans."
Et le regard se porte sur les rapports humains. Amoureux. Et se fige.
"Ne savez-vous pas qu'il faut obéir aux femmes à certains moments et leur désobéir à d'autres ? Quel plaisir trouveraient-elles à régner sur des esclaves ?"
Champittéraire.
Un regret d'abord : n'avoir pu trouver sur la toile la reproduction de la couverture de l'édition qui m'a permis de découvrir ce petit homme vert (ah ah).
Voici toutefois l'image utilisée, un Gaspar D. FRIEDRICH intitulé Les Falaises de Rüngen.
Peu de falaises toutefois chez Julien GREEN, mais des chutes, incontestablement.
Celle de la femme de Philip Anderson, il y a si longtemps, il y a si peu. Tout le monde en parle encore. Surtout ceux qui se sont éloignés de cet homme peu fréquentable toujours ailleurs, toujours amoureux.
Celle d'Elisabeth, que la folie guette. De Jacques, que la folie guette. De Philippe (ce n'est pas le même Philip que cité ci-dessus, car celui-ci est Français, et n'apparaît pas dans la même pièce), que la folie guette.
Peignant ces intrigues respectivement au XVIII° puis au XIX° s, Julien GREEN tisse et déroule les sentiments humains avec une patience de Parques arachnéenne, avec des fils d'amour, de jalousie, et surtout de folie.
L'humour affleure parfois, rarement.
"Les Anglais n'ont rien à se dire. Sans doute ont-ils dû se confier tout ce qu'ils avaient sur le coeur d'un seul coup, à une époque reculée de notre histoire... avant l'arrivée de Guillaume le Conquérant, mais aujourd'hui vous en mettez deux, quatre ou six les uns en face des autres et tout ce qu'ils savent faire est de se regarder en silence à travers des nuages de fumée."
Il laisse souvent place à la cruelle lucidité.
"J'ignore si la chasteté est le paradis de l'âme, mais elle est l'enfer du corps..."
"Regarde-t-on jamais le visage des personnes que l'on voit tous les jours ? C'est comme si on relisait sans cesse les mêmes romans."
Et le regard se porte sur les rapports humains. Amoureux. Et se fige.
"Ne savez-vous pas qu'il faut obéir aux femmes à certains moments et leur désobéir à d'autres ? Quel plaisir trouveraient-elles à régner sur des esclaves ?"
Champittéraire.