14 août 2009
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"Jardin des Méditerranées"... N'importe quoi ! Tout le monde
sait bien qu'il n'y a qu'une seule Méditerranée, la nôtre, comme dirait Cicéron.
Voilà à peu près ce que je me suis dit - je suis un adapte du monologue intérieur à voix haute, et je ne me soigne pas ! - face au panneau jouxtant l'entrée du fameux jardin, aussi nommé Domaine du Rayol, car situé au Rayol-Canadel, quelque part dans le lointain Var, entre ciel, terre et mer, et plus précisément un peu à l'est du Lavandou.
Empreint de doute, mais mû par une curiosité bien naturelle, j'ai tout de même franchi les portes - ouvertes - de l'établissement.
Une fois acquitté le tarif d'entrée (pour lequel j'ai pu, joie, et pour la première fois, bénéficier de mon nouveau statut d'étudiant !), j'ai eu la chance d'attraper en route une visite guidée à peine entamée.
Le doute a très vite laissé place à l'intérêt, puis à l'enthousiasme, face à ces deux trop courtes heures à parcourir les 7 hectares qui constituent le Jardin tout en écoutant la passionnante guide-conférencière.
Imaginez la compilation, sur 7 petits hectares, donc, des paysages de type méditerranéen (et là, soudain, on comprend et accepte le pluriel !) dispersés dans le monde : Californie, Mexique, Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Asie... Tous les continents y passent, à grands renforts d'arbres, herbes, plantes, qui partagent leur résistance face à un environnement souvent pauvre en eau et riche en soleil.
Conçu par le jardinier paysagiste Gilles CLEMENT, le Jardin des Méditerranées respecte les cycles naturels des plantes, ne cherchant pas à les faire fleurir à tout bout de champ (...), ni à les arroser outre mesure : après quelques années d'acclimatation, et un arrosage spécifique - dans le but de permettre aux plantes de développer des racines profondes, et non superficielles - chaque espèce est laissée à elle-même. Si elle a su s'adapter, elle survit, sinon, une autre prendra sa place...
En cette saison, les allées sont donc souvent bordées de feuilles sèches - que les jardiniers laissent en place pour protéger plantes et sols - mais aussi de magnifiques cactus, d'étonnantes fougères arborescentes - dans la partie la plus "tropicale" -, d'immenses et dangereux eucalyptus - qui ont la fâcheuse tendance de désinfecter les sols autour d'eux, d'où leur présence dans nos suppositoires favoris ! - et de mille autres surprises végétales qui m'ont fait aimer un peu plus notre mer chérie et ses climats.
La visite peut se prolonger au bord de l'eau, au fond du sentier sous-marin, ou dans la petite mais complète librairie qui offre ouvrages rares et superbes ou petites graines insolites - loin du géant Monsanto - à faire survivre dans votre jardin.
Véritable plongée dans l'inconnu, riche comme une encyclopédie à ciel ouvert, ce Jardin mérite plusieurs visites annuelles, pour le découvrir en toutes saisons, et sous différentes lumières.
Une riche programmation permet également de le découvrir le soir, lors de balades ou de concerts, ou "de l'autre côté", en participant à des ateliers.
Ludique, pédagogique, mais surtout magique, ce Jardin des Méditerranées attend le botaniste qui sommeille en nous.
Vivement la prochaine visite !
Champiterranée
Voilà à peu près ce que je me suis dit - je suis un adapte du monologue intérieur à voix haute, et je ne me soigne pas ! - face au panneau jouxtant l'entrée du fameux jardin, aussi nommé Domaine du Rayol, car situé au Rayol-Canadel, quelque part dans le lointain Var, entre ciel, terre et mer, et plus précisément un peu à l'est du Lavandou.
Empreint de doute, mais mû par une curiosité bien naturelle, j'ai tout de même franchi les portes - ouvertes - de l'établissement.
Une fois acquitté le tarif d'entrée (pour lequel j'ai pu, joie, et pour la première fois, bénéficier de mon nouveau statut d'étudiant !), j'ai eu la chance d'attraper en route une visite guidée à peine entamée.
Le doute a très vite laissé place à l'intérêt, puis à l'enthousiasme, face à ces deux trop courtes heures à parcourir les 7 hectares qui constituent le Jardin tout en écoutant la passionnante guide-conférencière.
Imaginez la compilation, sur 7 petits hectares, donc, des paysages de type méditerranéen (et là, soudain, on comprend et accepte le pluriel !) dispersés dans le monde : Californie, Mexique, Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Asie... Tous les continents y passent, à grands renforts d'arbres, herbes, plantes, qui partagent leur résistance face à un environnement souvent pauvre en eau et riche en soleil.
Conçu par le jardinier paysagiste Gilles CLEMENT, le Jardin des Méditerranées respecte les cycles naturels des plantes, ne cherchant pas à les faire fleurir à tout bout de champ (...), ni à les arroser outre mesure : après quelques années d'acclimatation, et un arrosage spécifique - dans le but de permettre aux plantes de développer des racines profondes, et non superficielles - chaque espèce est laissée à elle-même. Si elle a su s'adapter, elle survit, sinon, une autre prendra sa place...
En cette saison, les allées sont donc souvent bordées de feuilles sèches - que les jardiniers laissent en place pour protéger plantes et sols - mais aussi de magnifiques cactus, d'étonnantes fougères arborescentes - dans la partie la plus "tropicale" -, d'immenses et dangereux eucalyptus - qui ont la fâcheuse tendance de désinfecter les sols autour d'eux, d'où leur présence dans nos suppositoires favoris ! - et de mille autres surprises végétales qui m'ont fait aimer un peu plus notre mer chérie et ses climats.
La visite peut se prolonger au bord de l'eau, au fond du sentier sous-marin, ou dans la petite mais complète librairie qui offre ouvrages rares et superbes ou petites graines insolites - loin du géant Monsanto - à faire survivre dans votre jardin.
Véritable plongée dans l'inconnu, riche comme une encyclopédie à ciel ouvert, ce Jardin mérite plusieurs visites annuelles, pour le découvrir en toutes saisons, et sous différentes lumières.
Une riche programmation permet également de le découvrir le soir, lors de balades ou de concerts, ou "de l'autre côté", en participant à des ateliers.
Ludique, pédagogique, mais surtout magique, ce Jardin des Méditerranées attend le botaniste qui sommeille en nous.
Vivement la prochaine visite !
Champiterranée