25 mars 2007
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Certes, de l'eau a coulé sous les ponts depuis les "zévénements" politiques de la sombre période de leur histoire, mais tout de même.
Il fallait bien un argument imparable pour vaincre mes réticences.
La ludothèque a su faire tomber mes barrières.
Imaginez... d'immenses salles ouvertes au public, aménagées en fonction des types de jeux (imitation, construction, adresse, réflexion, jeux de grande taille...) et de l'âge des publics visés.
Imaginez... des réserves où reposent des milliers de boîtes de toutes les tailles et toutes les couleurs, comme une vaste caverne d'Ali Baba.
Imaginez... des jeux très anciens, d'autres très récents, et la possibilité d'y jouer.
Vous comprenez maintenant pourquoi je suis allé traîner là-bas vendredi dernier, lors de leur soirée ludique mensuelle.
Les Dragons du Mékong, jeu pour 4 à 6 joueurs - on doit pouvoir jouer à moins, mais avec moins de plaisir également... - place les participants sur les bords d'un archipel constitué de cailloux de différentes tailles, plus ou moins éloignés les uns des autres.
L'objectif est de faire traverser le plateau à son pion, en empruntant des ponts qui doivent reposer sur deux pierres.

Pour se faire, chaque joueur dispose d'une même main de cartes :
- poser une ou deux pierre(s)
- poser un ou deux (ponts)
- avancer d'une ou deux case(s)
- sauter par-dessus un pion adverse
- retirer une pierre ou un pont
- empêcher un joueur de jouer
Tous les joueurs posent devant eux, face cachée, autant de cartes que de joueurs autour de la table.
Les unes après les autres, de gauche à droite, ces cartes seront retournées, et indiqueront les actions réalisées successivement. Sachant que tous les joueurs activent simultanément leur 1ière carte, puis la 2ième, etc...
Il faut donc anticiper le plus possible les cartes que les adversaires vont jouer... sachant qu'une carte doit être jouer une fois qu'elle est retournée, même si elle contraint votre pion... à tomber à l'eau. Auquel cas il retourne à son point de départ.

Inutile de dire que tous les joueurs sont très vite à la fois retors et paranoïaques, et que les enchaînements constructeurs laissent rapidement la place à des stratégies directement inspirées d'Attila.
Un très bon jeu qui monopolisera vos cellules grises pour déjouer tous les coups fourrés que vos adversaires ne manqueront pas de vous réserver.
Champi Ludi