(Si vous avez manqué le début : 1 - 2 - 3 - 4)
La fin est proche... Les pions qui se sont mis patiemment en place commencent enfin à jouer leur rôle, mettant en branle de terribles engrenages prêts à broyer l'Europe, coincée entre le Dr Mabuse et Nous Autres.
Les héros du passé seront-ils à la hauteur ? Seront-ils suffisants ?
Les forces de l'ombre s'activent : le Club de l'Hypermonde, Palmyre la sorcière visionnaire, George Spad qui retrouve la mémoire - et nous découvrir ce qu'est devenue l'Espagne sous la botte de la Phalange...
Le Nyctalope sort de l'ombre, et s'en prend à l'Institut Curie. Quelle relation trouble Léo St Clair entretenait-il avec Marie ?
Quant à la Brigade Chimérique, il ne lui reste plus qu'à faire front. Sur le terrain. Enfin. Griffes, chevelure, lame et os blanchis au vent.
La fin est proche, et particulièrement incertaine...
Tout s'accélère dans cet avant-dernier tome. Presque un peu trop. Mais les événements sont d'une telle envergure ! Et pourtant, Serge LEHMAN et Fabrice COLIN trouvent toujours un peu de temps à consacrer à leur improbable couple de héros.
Les groupes se multiplient, les hasards se révèlent calculs, et toutes les forces se mettent en place pour le dernier acte.
Etrange sentiment de familiarité qui se dégage de tous ces noms : en quelques courts - trop courts ! - tomes, ils sont devenus indispensables, et tissent une toile de fond à laquelle on aurait envie de croire.
Le personnage du jeune fan qui apparaît dans les premières pages cristallise à lui seul l'engouement presque frénétique qui peut gagner les lecteurs de cette inattendue épopée... Et l'évocation des surréalistes en dit long sur une histoire qui échappe à bien des codes, une histoire... chimérique.
Le trait de GESS est toujours aussi efficace, quoique parfois un peu trop jeté, et les couleurs de Céline BESSONNEAU gagnent en intensité et en expressivité, même si tout le monde n'appréciera pas l'alternance entre aplats presque froids et effets spéciaux numériques.
Un récit toujours prenant, auquel on peut une fois encore reprocher sa trop grande brièveté... et ses couvertures cartonnées, alors que des couvertures souples auraient été une hommage supplémentaire à la littérature feuilletonniste, et un poids en moins pour nos portefeuilles.
Du grand art tout de même.
Du grand spectacle au petit format !
Champimages mouvementées.