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  • : La Tanière du Champi
  • : La Tanière du Champi se veut un lieu où l'on se sent bien pour lire (surtout des BD !), discuter, jouer... Au gré des humeurs, lectures, heures de jeu, j'essaierai de vous faire découvrir tout ce qui se cache sur les étagères poussiéreuses de ce petit mo
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Cases dans le vent

Vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques mois, je rédige des biographies d'auteurs de BD pour des l'encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Afin de vous permettre de retrouver plus rapidement l'ensemble de mes contributions, je vais essayer de les lister ici dans l'ordre de leur parution.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser vos avis !

Champi à tout vent

David B. - Edgar .P. JACOBS - Bob de MOOR - Benoît PEETERS - François SCHUITEN - René GOSCINNY - Astérix - Manu LARCENET - HERMANN - Robert CRUMB - Osamu TEZUKA  - Jean-Pierre GIBRAT -





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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 18:20

Mutafukaz T1 - CouvertureJe sais que je ne chronique pas toujours ici des BD de première fraîcheur. Et alors ? Ca m'apprendra à ne pas avoir tout de suite accroché à Mutafukaz au moment de sa sortie, en 2006 !

Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, il paraît, donc voici venue l'heure de ma rédemption.

Bon, j'abuse un peu.

Alors disons celle de mon rattrapage. Ca en jette moins, mais restons réaliste !

 

Voyons voyons... Pourquoi un avis mitigé à l'époque, et un avis plus emballé aujourd'hui ?

Je n'ai subi aucune pression ni d'Ankama - à qui j'ai même donné quelques sous-sous à l'époque où je jouais à Dofus ! - ni d'envahisseurs qui seraient déjà parmi nous, ni même de catcheurs en collants moulants et masques bariolés.

Olés.

 

Mais disons qu'en fait, cette histoire qui ne se prend pas au sérieux, une fois qu'on a passé l'aspect brouillon des premières pages - il en vient de partout, le style protéiforme s'éparpille un peu, et que viennent faire ces cafards amicaux dans les coins de cases ? - est plutôt un régal... Une sorte de cocktail à la fois épicé et composé d'ingrédients auxquels il faut s'habituer un peu pour pouvoir les apprécier...

 

Dark Meat City... Tout un poème : dans les rues, des gangs, des gangs, encore des gangs.. Et un petit livreur de pizzas.

A la télé : du catch, encore et toujours, ou la tronche de déterré du président Gore Tex, ça ne s'invente pas.

Et dans les ombres de certains passants... d'étranges formes... aux oreilles trop pointues pour être honnêtes...

 

Le livreur, c'est Angelino.

Pas une tête de top model, pas un cerveau d'Einstein non plus, et manque de bol, il se vautre en scooter durant sa livraison, récoltant quelques bleus et hallucinations.

Hallucinations qui le tirent d'ailleurs de son sommeil, en pleine nuit : il croit voir un ovni, volant plutôt bas pour la saison.

Son pote et collocataire Vinz, sosie liliputien de Ghost Rider - mais si, l'homme au crâne qui crame en permanence ! - essaie de prendre soin de lui, mais dur dur quand les placard sont vides et qu'il n'y a plus d'eau chaude...

 

Difficile d'en dire plus sans accroître la confusion !

Imaginez une marmite graphique pleine de gangs, donc, de deux allumés un peu paumés et de leur ami-chat avec un appareil dentaire qui traîne dans tous les mauvais coups - Willy, pour les intimes - d'un complot extra-planétaire, d'hommes en noir, de catcheurs, et d'une ville qui tombe en miettes, faites bouillir, ôtez la valve de sûreté, et vous aurez une toute petite idée de ce qui vous attend à la lecture de Mutafukaz.

 

RUN, son auteur déjanté qui se présente au fil de quelques pages, et évoque son inoubliable périple aux Etats-Unis (les polaroïds sont autant de preuves que tout est vrai ! Argh !), a fait feu de tout bois pour ce coup d'essai et de maître : mélange des genres - un trait un peu street-art, des passages psychédéliques, des extraits de journaux, des fausses pubs, des photographies plus vraies que nature... - humour tous azimuts, situations toutes plus improbables les unes que les autres, et pourtant ça prend !!

C'est parfois un peu trop facile - scénaristiquement - un peu trop déformé - graphiquement - mais ça marche, parce que justement tout participe de ce bricolage de génie qui ne se prend pas au sérieux mais qui met tout en scène avec un réel attachement !

Oui, c'est le mot : RUN aime ses personnages.

Certes, il les martyrise, mais c'est pour la bonne cause ! On en redemanderait, presque !

Après tout, on ne peut pas mettre en scène des aliens et catcheur nommé Jessy Christ sans un minimum de troubles mentaux !

 

Ankama s'est développée en traînant sur tous les sentiers battus : jeux vidéo, bandes dessinées, dessins animés, jeux de cartes... RUN y est bien à sa place, avec son aventure kaléiodoscopique !

Trois autres tomes sont disponibles (du 0 au 3), et il paraît que ce n'est pas fini.

La rançon du succès, sans doute.

 

Mutafukaz : de quoi faire voler en éclats quelques habitudes. Plutôt pas mal !

A l'assaut !

 

Champimages dans tous les sens.

 

Mutafukaz T1 - Extrait

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commentaires

A
Bon article, je partage !
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