11 décembre 2009
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Voici Pachyderme, sa dernière oeuvre. A la fois intimiste et étrange. Et qui nécessite plusieurs lectures pour être complètement embrassée.
Tout commence au bord d'une route, sur les pas de Clarice Sorrel, jeune femme bloquée par un embouteillage provoqué par un ... pachyderme (je ne déflore rien, rassurez-vous, l'animal appaissant dès la deuxième page).
Devant à tout prix se rendre au chevet de son mari, Clarice décide d'abandonner son véhicule au milieu de la circulation - ou plutôt de la non-circulation, d'ailleurs ! - et de couper à travers bois...
Difficile d'en dire plus, à présent, sans lever le voile étrange qui recouvre cette histoire, ou au contraire sans l'opacifier... A partir du moment où elle quitte cette route encombrée mais bien balisée, Clarice va de rencontre étrange en rencontre étrange... Un vieil aveugle, des bébés difformes, toute une ménagerie, le personnel de l'hôpital...
La narration suit le fil de ces rencontres improbables, et promène le lecteur entre des lieux et des endroits souvent décalés, qui se téléscopent, et au sein desquels de minces indices s'égrènent...
Qui est Clarice ? Que fait-elle là ? Pourquoi est-elle là ?
La liste des questions qui se posent au cours de la lecture ne cesse de s'allonger, comme si le lecteur, à l'image de l'héroïne, avançait dans un labyrinthe de plus en plus vaste, dense, inextricable...
Une lecture qui en appelle forcément une deuxième, et sans doute une troisième...
Rassurez-vous, Frédérik PEETERS ne s'est pas pour autant livré à un exercice de l'illisible. Il nous donne simplement à explorer une histoire suffisamment riche, et richement composée, surtout, afin que nous sortions de nos habitudes de lecture rapides et linéaires.
Une démarche salutaire.
Champimages percutantes et percutées
