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PrÉSentation

  • : La Tanière du Champi
  • : La Tanière du Champi se veut un lieu où l'on se sent bien pour lire (surtout des BD !), discuter, jouer... Au gré des humeurs, lectures, heures de jeu, j'essaierai de vous faire découvrir tout ce qui se cache sur les étagères poussiéreuses de ce petit mo
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Cases dans le vent

Vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques mois, je rédige des biographies d'auteurs de BD pour des l'encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Afin de vous permettre de retrouver plus rapidement l'ensemble de mes contributions, je vais essayer de les lister ici dans l'ordre de leur parution.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser vos avis !

Champi à tout vent

David B. - Edgar .P. JACOBS - Bob de MOOR - Benoît PEETERS - François SCHUITEN - René GOSCINNY - Astérix - Manu LARCENET - HERMANN - Robert CRUMB - Osamu TEZUKA  - Jean-Pierre GIBRAT -





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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 19:24
Le silence se fait.
Presque religieux.
La main tremblante effleure à peine l'emballage encore intact, comme un mystérieux scellé dont les pouvoirs semblent trop grands pour qu'on ose le souiller.

Au coeur d'une boîte en carton blanc rigide, ou le rouge et le noir, discrètement, accompagnent la reproduction d'une gravure, le sang et l'or se mêlent en un réseau de lignes parallèles sérieuses et élégantes, à l'image de cette colletion des plus pretigieuses.

Une fois glissé hors de son étui, l'ouvrage offre deux couvertures silencieuses, douces, profondes, qui ceignent avec respect les pages si fines qu'elles protègent.

La main, taillée pour ce format, tient avec affection ce concentré de beauté littéraire, et n'ose aller plus loin.

La première ouverture se fait au hasard, et ne se laisse pas prendre au piège du marque-page de tissu glissé de-ci de-là.
Le regard s'attarde peu sur les petits caractères alignés avec rigueur et sobriété.
C'est le nez, le premier, qui plonge, pour embrasser les effluves que le papier distille.

Tous les sens sont alors submergés, et l'esprit réalise enfin qu'un pas a été franchi.
Pour la première fois.
Grâce à tous ceux qui me connaissent si bien.

Me voici face à mon premier volume de la Bibliothèque de la Pléiade.
MOLIERE vient de faire son entrée chez moi.

Puisse-t-il être suivi de beaucoup d'autres...

Champi pétri de respect silencieux.
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 07:33
Depuis 1925, le New Yorker, véritable institution aux Etats-Unis, reçoit des milliers de dessins.
Tous, bien sûr, ne sont pas publiés - seulement vingt par semaine, très exactement.

Que deviennent les autres...

Nul doute que certains, sans doute trop mauvais, sombrent dans l'oubli.
D'autres, plutôt écartés pour leur "audace", leur "mauvais goût", ou leur provocation, méritaient pourtant toute l'attention du public.

C'est en tout cas ce qu'a dû se dire Matthew DIFFEE, également dessinateur pour le célèbre journal.
Il en a donc compilé une centaine dans les Dessins refusés par le New-Yorker.

Difficile de faire une présentation exhaustive d'un tel ouvrage. Le mieux est encore de s'y plonger. Sachez que "politiquement incorrect" en est un des maîtres-mots, doublé du regard acide mais lucide que ces auteurs de talent portent sur la société.

Une lecture hilarante et grinçante, donc salutaire.

Champhi-hi-hi


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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 10:19
Fidèle et assidu lecteur de Télérama - comme vous avez déjà pu le constater ! - j'ai pendant des années suivi - et collecté - la chronique que Alain REMOND y animait.
Chaque semaine, deux tiers de page d'une plume tenue par un oeil alerte, un esprit pertinent, un coeur sensible (oui, l'image peut paraître étrange...)

Puis, un beau jour, plus rien.
Juste un "au revoir", et plus d'Alain REMOND.
Bien sûr, d'autres chroniqueur se sont succédés dans les pages de l'hebdomadaire, mais la magie n'y était plus.

Bien sûr, j'entendis parler d'un ou deux romans, mais ils ne répondaient pas à mon besoin de textes courts et ancrés dans l'actualité.

Et là, soudain, au détour des vacances, d'une bien belle librairie tout de bois parée au coeur de Chaumont, voilà que m'apparaît (Alleéuia !) Le cintre était sur la banquette arrière - Petites chroniques de la vie quotidienne.
J'ouvre, feuillette, et hop, emballez c'est pesé !
242 pages de chroniques, s'étalant entre juin 2003 et janvier 2008.

L'oeil, la plume, et tout le reste, n'ont pas changé.
Seul le support, puisque le chroniqueur oeuvre maintenant pour Marianne - tout en continuant à écrire pour La Croix -, a changé.

Je vous ai déjà fait part d'un petit extrait.
En voici un autre.

"Grâce aux progrès du progrès, il va devenir impossible de faire des photos floues. Or, le flou, c'est ce qu'il y a de mieux dans la photo. Le flou, c'est la vie. Le flou, c'est le mouvement. Le flou, c'est la poésie. Tout le monde fait des photos nettes. Des photos impeccables, bien dégagées derrière les oreilles. Mais où est le mystère dans une photo nette ? (...)
Ratées, les photos floues ? Alors, vive la photo ratée ! Vive la main qui tremble, l'oeil qui s'embue, l'émotion qui fait bouger ! Les photos trop léchées, trop belles, trop esthétiques, parfaitement construites, nettes de partout, on en voit partout, tout le temps. Alors que les photos mal cadrées, avec le doigt devant l'objectif et complètement floues, c'est la respiration du monde. (...)
Mais c'est notre faute aussi : on veut que tout soit parfaitement clair, parfaitement compréhensible, quasi mathématique. On n'aime pas le flou. Le flou, c'est louche. Ca cache forcément quelque chose. Bien sûr que ça cache quelque chose ! Plein de choses, même. C'est pour ça que c'est beau.
"

Pour le reste, passez à la maison, le livre vous attend.

Je ne me mettrai pas à acheter Marianne ou La Croix.
Mais j'attendrai impatiemment la parution d'un prochain opus. Et prendrai mon mal en patience en relisant parfois ces chroniques qui savent si bien se détacher de l'actualité pour s'ouvrir à l'intemporel.

Champi du temps qui passe.


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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 09:54
Le temps des vacances peut se prêter à la lecture frénétique. Encore faut-il que les bonnes conditions soient réunies.
La pratique du camping et de la pleine nature - non, je n'ai pas parlé de naturisme - ne fait pas partie de ces bonnes conditions.
On apprend à déchiffrer l'herbe, les feuilles et les étoiles, et c'est déjà beaucoup.
Les livres attendront...

Voici toutefois quelques mots sur Remords secrets, de Colin DEXTER.

Bien sûr que ça sonne comme le titre d'un mauvais feuilleton à l'eau de rose.
Mais regardez bien la couverture, aussi petite soit -elle : si, si, c'est bien d'un sous bock dont il s'agit.
Car l'inspecteur Morse, que nous suivons au fil d'une enquête des plus tortueuses, est amateur de bière. Et plus largement d'alcool.
Il ne manque d'ailleurs pas de gratifier les lecteurs de son immense expérience : "A maintes reprises, on lui avait expliqué que la bière faisait un matelas défoncé et les spiritueux un oreiller trop dur ; quant à l'alcool en général, il était de l'étoffe dont on fait les cauchemars."

Difficile enquête  - sur laquelle je ne m'étendrai pas ici, un peu de suspense, que diable ! - qui ressurgit près d'un an après dans ce petit quartier d'Oxford baptisé Lower Swinstead. Un appel anonyme pousse la police à rouvrir une enquête restée en plan un an auparavant.
De mauvaise grâce, Morse y est affecté, et replonge dans le passé de ce qui n'est qu'un gros village, lourd de secrets, de non dits, de doubles voire triples vies...

Morse est un lettré, amateur de littérature (sic), d'opéra... à l'image de Colin DEXTER, ancien enseignant de grec et de latin (à Oxford, donc), qui truffe son roman de références, citations, et qui manie la langue avec un évident plaisir : "Certaines rumeurs évoquaient un "dysfonctionnement endrocrinien", mais personne, au centre de police, n'avait envie d'épeler, de prononcer ou d'identifier une maladie aussi polysyllabique."

Le tout agrémenté de cet humour anglais si cher et si chaud au coeur des auteurs de l'humide Albion : "Dans La Ballade de la geôle de Reading, Oscar Wilde avait évoqué ce petit pan de bleu que les détenus de la prison appellent le ciel ; et Morse contemplait à présent ce petit pan de vert que les propriétaires des appartements d'Oxford Nord appelaient jardin."

En prime, Remords secrets vous fera découvrir une bonne partie des pubs d'Oxford. Comme un guide du routard de l'amateur de mousse.

A la vôtre.

Champ'hips.



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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 23:35
"C'était une de ces après-midi vraiment dingues, avec un froid terrible et pas de soleil ni rien, qui vous donnent l'impression qu'à chaque fois qu'on traverse une route on est en train de disparaître."

Ainsi va en se dissolvant ce jeune homme - enfant - adolescent qui, suite à son renvoi du collège, part errer trois jours durant sans vouloir rentrer chez lui.

En butte en permanence au monde, aux autres, à lui-même, il ressasse souvenirs, famille, rencontre, amour aussi (surtout ?) sans savoir où aller, où se poser, que faire.

A mi-chemin entre bien plus de deux mondes - et pas seulement l'enfance et l'âge adulte (d'ailleurs, si "l'enfance" est l'âge enfant, comment mieux qualifier "l'âge adulte" que par ces trois mots trop longs ?) - il s'invente mille avenirs, mille carrières, mille aventures, et se découvre surtout un formidable talent de menteur.
Dont il est la permanente première victime.

Ecrit en 1945 par J.D. SALINGER, L'Attrape-Coeur nous interpelle à chaque page, soit directement, par des apostrophes aux lecteurs, soit par le destin trouble et erratique de ce funambule de la vie que nous avons tous été au moins une fois.

"Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer."

Rythme intense, faible nombre de pages... A peine plus d'un battement de coeur.
Un sursaut.

Gardons la tête hors de l'eau.

Champittéraire.
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 23:10
"Il flotte là un charme étrange, rien de sublime, plutôt un sourire timide, de la poésie en couleur..."

Florence, fin du XV°s.
L'art et l'histoire se sont donnés rendez-vous, autour d'une ville et de ses plus illustres habitants : les artistes.
Sous le règle des Médicis, ils s'épanouissent.
LIPPI père - et bientôt fils -, Léonard, qui n'est pas encore connu, et qui n'est que de passage, et Sandro BOTTICELLI, reconnu par ses pairs comme le plus grand, le plus doué, le plus sensible.

Une sensibilité lentement tissée au fil des ans, des rencontres, des douleurs, d'amants en tableaux, de chats en guerre civile, de peste en perte.

Le maître de la ligne y règne en maître incompris et souffrant.

"Lové entre ses chats et sa peine, il sculpte ses lignes, à quoi il semble s'accrocher pour survivre. Ses lignes sont comme un garde-fou."

Riche de références et de son regard très juste, Sophie CHAUVEAU déroule entre nos doigts et sous nos yeux une biographie romancée des plus réussie.
Son Rêve Botticelli se devait de trouver écho entre les mains d'un admirateur de la Vénus naissante.
Vénus qui, par son modèle, prend la parole : "J'ai l'air de naître en toute connaissance de la douleur à venir (...) Vénus porte le bonheur et la peine du monde. Elle le sait, et à sa façon de nous regarder, elle nous en avertit."

Difficile de distinguer Histoire et fiction dans ce Rêve éveillé d'une touchante justesse, dépeint avec la grâce du regard subjugué par l'oeuvre du maître italien.
Du Saint Sébastien à la Crucifixion, les mots, couche après couche, évoquent l'extase et la morbidezza d'un artiste écartelé.
"J'ai toujours mené une double vie de tristesse et de beauté. Envers les deux, la même fidélité."

Merci à Sophie CHAUVEAU pour son regard amoureux partagé.

Merci aussi à qui eut la bonne idée de mettre ce roman dans mes rayonnages.

Merci, enfin, et surtout, à BOTTICELLI, pour sa douceur, ses visages, ses corps, sa magie, sa peinture...

"Les ceps de vigne, les longs cyprès étirés, sertissent son univers de lignes épaisses ou fines, mais toutes tracées par un pinceau trempé dans l'absolu.
Une ligne encore, une dernière ligne.
"

Champicelli.




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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 22:55
Non, je n'ai pas lu The Growing Pains of Adrian Mole en anglais, mais je suis sûr que j'aurais pu.

Non, je n'ai pas non plus lu le Journal intime d'Adrian Mole, 13 ans 1/2, premier opus de la série.

Oui, malgré tout, j'ai apprécié ce roman de Sue TOWNSEND, sous forme, donc, de journal intime.

Celui du jeune - enfin, de moins en moins jeune, et d'autant moins que le roman date de 1986 ! - Adrian MOLE, donc, en pleine crise d'adolescence, entre des parents en pleine crise eux aussi - mais pour d'autres raisons, encore que, ils ont su rester très jeunes ! - une histoire d'amour forcément difficile, des élections législatives, et le début de la guerre des Malouines/Falklands.
Rien que ça.

Avec un détachement et un flegme - sauf lorsqu'il pleure ou veut en finir - tout britanniques, Adrian commente sa vie, son époque, et ses états d'âme.

"Il y a une nouvelle chaîne de télévision : BBC4. C'est une chaîne pour les minorités, comme les intellectuels ou les gens qui vont à des clubs de puzzle."

Entre deux mauvaises surprises ou une visite à ses amis - le jeune Kent, dont le frère est parti à la guerre, ou le vieux Bert, qui n'a plus toute sa tête, Adrian s'adonne à la poésie, avec ou plus moins d'insuccès, mais des bouffées de lucidité.

"Je dois préserver ma névrose intacte pour le jour où je devrai vivre de ma plume".

Ses plus grandes incompréhensions portent toujours sur le monde des adultes...

"Grand-mère a une étrange lueur dans les yeux. Ma mère appelle ça du chauvinisme. Moi, je pense plutôt que c'est un début de cataracte..."

Un bon divertissement d'outre-Manche qui, sous couvert d'humour, dépeint une tranche d'histoire et de sociologie des plus criantes de vérité. Une bien triste vérité parfois...

Champi au pays de Shakespeare.
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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 22:28
"C'est vous l'Américain qui s'est engagé dans l'armée italienne ?"

C'est bien lui. Quelque part sur le front italien, face à l'armée autrichienne.

C'est bien lui, pris dans la tourmente de la Grande Guerre, entre explosions, infirmeries, fuite, amour...

Lui, le conducteur d'ambulance, le trop grand buveur, le trop amoureux, qui veut fuir, loin du front, de la boucherie, pourquoi pas vers la Suisse.

Lui qui rencontre Catherine, infirmière anglaise chargée de sa convalescence, dans un hôpital où il renoue avec la paix.

Lui qui veut dire Adieu aux armes.

Destin singulier brossé par Ernest HEMINGWAY, entre amour et désespoir, élans et abandons, face à une guerre qui dépasse le héros, et le plonge dans des abîmes de noirceur.

"Nous étions tous fichus. Le gros point était de l'admettre. La victoire resterait au pays qui serait le dernier à s'apercevoir qu'il était fichu."

La guerre, toujours, avec son cortège d'absurdités.

"L'armée autrichienne a été créée pour permettre à Napoléon de remporter des victoires."

La vie et sa forte dose d'amertume.

"On se fâche ou on meurt. C'est toujours comme ça. On ne se marie pas."

Une vie qui saigne.

"Au lieu de ces endroits-là, je n'avais connu que la fumée des cafés, les nuits où la chambre tourne et où il vous faut fixer un point sur le mur pour la voir s'arrêter ;  les nuits, au lit, ivre, avec la conscience qu'il n'y a rien dautre, et l'étrange impression de se réveiller sans savoir qui est près de vous ; et, dans le noir, le monde si irréel autour de vous ; tout cela si excitant que vous recommencez, sans savoir, indifférent dans la nuit, sûr qu'il n'y a rien d'autre, rien, rien, et que tout vous est égal."

Une vie qui trouvera peut-être son salut dans l'amour. Loin du front et de ses blessures. Loin.

Champingway



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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 19:44
"A votre place, je me laisserais soudoyer (...) Je suis très favorable à une redistribution de la richesse de l'Occident vers l'Orient."

Ainsi va la vie policière dans les rues de Krung Thep - Bangkok pour les farangs.

Ainsi va la vie de Sonchaï Jitpleecheep, inspecteur de police qui, à l'issue d'une simple filature d'un soldat américain, se trouve aux prises avec des serpents, plusieurs traffics, et des morts sur les bras, tout en conservant son inaltérable intégrité et son bouddhiste jusqu'au-boutiste.

"Refuser des pots-de-vin est déjà assez critiquable, mais refuser de tirer un coup gratis fait figure de sédition".

Avec Bangkok 8, John BURDETT nous plonge dans la Thaïlande de la rue, de la crasse, de la pauvreté, du sexe et de son commerce, des traffics, des métissages, des meurtres, de l'oubli, de la drogue, de la pluie, de la chaleur moite, des intrigues...

Disséquant une société qu'il semble connaître jusqu'au bout des ... doigts, BURDETT livre le portrait d'un pays en (des)équillibre, d'un flic métis - moitié farang, moitié Thaï - et des sordides rouages internationaux qui commercent la drogue, le jade, la chair.

Choc des cultures - il fait rapidement équipe avec des Etasuniens - et découverte d'une religion omniprésente dans ce pays du bout du monde : le bouddhisme.

"Je remarque qu'il a choisi comme sonnerie le thème musical de Star Wars, alors que j'ai opté pour Le Beau Danube Bleu - montrant ainsi que je ne suis qu'un imposteur en matière de culture occidentale."

"Comme Jones n'est pas bouddhiste, je ne lui explique pas en quoi consiste le cycle sans fin des vies successives, chacune étant une réaction contre un déséquilibre dans la précédente, cette réaction engendrant un autre déséquilibre, et ainsi de suite. Nous sommes les flippers de l'éternité."

Fin observateur de cette micro-société mondiale, l'auteur nous livre au détour de l'enquête quelques brillantes et lucides analyses sur le monde de demain.

"Qu'est-ce qu'il regarde ?
_ Du porno latino et Dragon Warrior VII.
_ Vous croyez qu'il est représentatif de l'avenir de l'humanité ?
"

Si l'humour s'immisce parfois, ce n'est que pour mieux laisser la place à une bien acide réalité...

Champittéraire

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 22:21
Un peu déçu par ce PAASILINNA premier cru - car écrit en 1975 - je ne m'étendrai pas sur la description de Un homme heureux, qui m'a surtout valu d'étranges regards quand je le lisais dans le bus - les badauds devant me croire plongé dans un quelconque manuel de bien-être et d'auto-persuasion.

Je ne retiendrai donc, de l'histoire de cet ingénieur des Ponts & Chaussées venu de la ville en butte aux micro-potentats de village, que ce court extrait.

"Dieu nous a créés à son image, mais cela ne veut pas dire qu'on doive en général dévoiler cette image dans les lieux publics".

Champittéraire
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