22 octobre 2008
3
22
/10
/octobre
/2008
19:24
Le silence se fait.
Presque religieux.
La main tremblante effleure à peine l'emballage encore intact, comme un mystérieux scellé dont les pouvoirs semblent trop grands pour qu'on ose le souiller.
Au coeur d'une boîte en carton blanc rigide, ou le rouge et le noir, discrètement, accompagnent la reproduction d'une gravure, le sang et l'or se mêlent en un réseau de lignes parallèles sérieuses et élégantes, à l'image de cette colletion des plus pretigieuses.
Une fois glissé hors de son étui, l'ouvrage offre deux couvertures silencieuses, douces, profondes, qui ceignent avec respect les pages si fines qu'elles protègent.
La main, taillée pour ce format, tient avec affection ce concentré de beauté littéraire, et n'ose aller plus loin.
La première ouverture se fait au hasard, et ne se laisse pas prendre au piège du marque-page de tissu glissé de-ci de-là.
Le regard s'attarde peu sur les petits caractères alignés avec rigueur et sobriété.
C'est le nez, le premier, qui plonge, pour embrasser les effluves que le papier distille.
Tous les sens sont alors submergés, et l'esprit réalise enfin qu'un pas a été franchi.
Pour la première fois.
Grâce à tous ceux qui me connaissent si bien.
Me voici face à mon premier volume de la Bibliothèque de la Pléiade.
MOLIERE vient de faire son entrée chez moi.
Puisse-t-il être suivi de beaucoup d'autres...
Champi pétri de respect silencieux.
Presque religieux.
La main tremblante effleure à peine l'emballage encore intact, comme un mystérieux scellé dont les pouvoirs semblent trop grands pour qu'on ose le souiller.
Au coeur d'une boîte en carton blanc rigide, ou le rouge et le noir, discrètement, accompagnent la reproduction d'une gravure, le sang et l'or se mêlent en un réseau de lignes parallèles sérieuses et élégantes, à l'image de cette colletion des plus pretigieuses.
Une fois glissé hors de son étui, l'ouvrage offre deux couvertures silencieuses, douces, profondes, qui ceignent avec respect les pages si fines qu'elles protègent.
La main, taillée pour ce format, tient avec affection ce concentré de beauté littéraire, et n'ose aller plus loin.
La première ouverture se fait au hasard, et ne se laisse pas prendre au piège du marque-page de tissu glissé de-ci de-là.
Le regard s'attarde peu sur les petits caractères alignés avec rigueur et sobriété.
C'est le nez, le premier, qui plonge, pour embrasser les effluves que le papier distille.
Tous les sens sont alors submergés, et l'esprit réalise enfin qu'un pas a été franchi.
Pour la première fois.
Grâce à tous ceux qui me connaissent si bien.
Me voici face à mon premier volume de la Bibliothèque de la Pléiade.
MOLIERE vient de faire son entrée chez moi.
Puisse-t-il être suivi de beaucoup d'autres...
Champi pétri de respect silencieux.