22 juillet 2007
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Je ne
cacherai pas le fait que, lorsque j'ai entendu parler du passage de la Tall Ships' Races à Toulon, j'ai, comme à mon habitude, commencé par ricaner méchamment, pointant d'un
doigt acide les manifestations grand public.Or, parfois - souvent ? - acidité rime avec intolérance crasse. Ce fut encore ici le cas.
Toutefois, plutôt que de me punir pour mes préjugés - encore que... - Poséidon a préféré me subjuguer, en me permettant d'arpenter les quais une heure durant, sous un soleil de plomb - cuisante brûlure de l'après.
Je n'ai certes pas fait la queue pour monter à bord de ces géants des mers.
Je ne les ai pas non plus photographiés sous toutes leurs coutures, préférant leur laisser un peu d'intimité.
Mais j'ai largement laissé mon esprit s'accrocher à ces mâts, vergues, étais, haubans et voiles, nombreux et tortueux passages vers ces ailleurs baignés d'embruns où j'aimerais me perdre parfois - souvent...
J'ai d'ailleurs bien failli me perdre aux environs de l'Amerigo Vespucci - que vous pouvez admirer à ma gauche - grand air et liberté ayant laissé la place à un vide soudain et dévorant.
Sans doute la douleur des départs...
"Fuir ! là-bas, fuir !" écrivait l'un. "Au pays qui te ressemble" écrivait l'autre.
Les retrouvailles seraient -elles dans la fuite... A moins que ce ne soit l'inverse.
Champoésie
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