30 avril 2007
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Aussi sûrement que les livres attirent le bibliophile, les livres parlant de bibliophiles l'attirent doublement.
Me voilà donc avec, entre les mains, Peau de Vélin, le premier roman de Patrick VIRELLES (dont on peut lire une intéressante biographique ici, et dont on retiendra surtout qu'il appartient à la Confrérie des Chevaliers du Taste-Fesses... Quel beau nom !)
Quelques lignes suffisent pour être envoûté par le style érudit et truculent de l'auteur : portraits finement et férocement brossés, Histoire revisitée, et voici Edmond LIMBOURG.
"La biblophilie définissait monsieur Edmond. Elle était son sang, elle était sa chair."
Impossible pour l'heure de vous en dire plus, car bien des pages m'attendent encore (et je ne peux que m'en réjouir).
Je vous donne toutefois à goûter ces quelques lignes pour vous mettre en appétit.
"Le 28 juin 1914, un coup de feu claqua à Sarajevo, dont l'écho fut entendu d'Istanbul à Liverpool. La balle, empruntant au passage le corps de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, alla ricocher d'Autriche en Serbie et d'Allemagne en Russie avant de tuer raide, au matin du 4 août, le lancier belge Fonck qui patrouillait le long de la frontière belgo-barbare.
Le général Helmuth von Moltke enjamba son cadavre pour pénétrer en Belgique et, derrière lui, un million de touristes allemands avaient troqué le feutre vert de fantaisie à plume de faisan pour le casque à pointe, et leur habituel alpenstock pour un mauser modèle 98. Ils n'avaient pas de visa."
Tout le reste est du même acabit. Quel bonheur...
Seul regret : ce livre est introuvable en librairie, car épuisé. Difficile, dès lors, de pouvoir le prêter...
Champittéraire.
Me voilà donc avec, entre les mains, Peau de Vélin, le premier roman de Patrick VIRELLES (dont on peut lire une intéressante biographique ici, et dont on retiendra surtout qu'il appartient à la Confrérie des Chevaliers du Taste-Fesses... Quel beau nom !)
Quelques lignes suffisent pour être envoûté par le style érudit et truculent de l'auteur : portraits finement et férocement brossés, Histoire revisitée, et voici Edmond LIMBOURG.
"La biblophilie définissait monsieur Edmond. Elle était son sang, elle était sa chair."
Impossible pour l'heure de vous en dire plus, car bien des pages m'attendent encore (et je ne peux que m'en réjouir).
Je vous donne toutefois à goûter ces quelques lignes pour vous mettre en appétit.
"Le 28 juin 1914, un coup de feu claqua à Sarajevo, dont l'écho fut entendu d'Istanbul à Liverpool. La balle, empruntant au passage le corps de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, alla ricocher d'Autriche en Serbie et d'Allemagne en Russie avant de tuer raide, au matin du 4 août, le lancier belge Fonck qui patrouillait le long de la frontière belgo-barbare.
Le général Helmuth von Moltke enjamba son cadavre pour pénétrer en Belgique et, derrière lui, un million de touristes allemands avaient troqué le feutre vert de fantaisie à plume de faisan pour le casque à pointe, et leur habituel alpenstock pour un mauser modèle 98. Ils n'avaient pas de visa."
Tout le reste est du même acabit. Quel bonheur...
Seul regret : ce livre est introuvable en librairie, car épuisé. Difficile, dès lors, de pouvoir le prêter...
Champittéraire.