19 février 2008
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Très peu de
"fun" dans cette "home" qui abrita l'enfance d'Alison BECHDEL.
En effet, la maison familiale qui sert de décor à l'autobiographie de cette auteure étasunienne est en faite une "funeral home".
Son père, prof d'anglais "le jour", est aussi thanatopracteur.
Son père, autour de qui tourne l'essentiel de ce livre.
Son père, autour de qui tourne l'essentiel de sa vie...
Le graphisme sobre d'Alison BECHDEL sert à la perfection se récit intimiste et profond, vaste champ de souvenirs où s'enfoncent les racines de ses angoisses, ses luttes, ses interrogations.
Brossant un portrait familial à coups de citations littéraires - sa mère aussi enseigne la littérature anglaise - , l'auteure dessine, à petites touches, son autoportrait - mais n'est-ce pas le but de toute autobiographie ? - entre cette grande maison trop parfaite et la salle blanche qui reçoit les corps.
"Chacun résistait à sa façon, mais en fin de compte, nous étions tous également impuissants face aux assauts décoratifs de mon père."
"J'en vins à détester sa façon de traiter ses meubles comme des enfants, et ses enfants comme des meubles."
Théâtre, littérature, poésie, échanges épistolaires, émaillent ce récit tout en chassés-croisés, en va-et-vient entre la petite enfance, la maturité, et le long cheminement vers l'âge adulte. Les citations et les emprunts abondent, pour notre plus grand plaisir. Car Alison BECHDEL manie les mots comme la plume. Avec habileté et sensibilité.
"Si j'avais lu Le Portrait de Dorian Gray de Wilde, j'aurais pu trouver réconfort à l'idée que "la seule manière de se débarrasser d'une tentation est d'y succomber.""
Vous n'en saurez pas plus sur le devenir de la fille, de son père, de son frère, de sa mère.
A moins de venir m'emprunter le livre. Je vous le prêterai avec plaisir. Car la beauté et le talent ne sont pas fait pour rester enfermés.
Champimagesetmots.
En effet, la maison familiale qui sert de décor à l'autobiographie de cette auteure étasunienne est en faite une "funeral home".
Son père, prof d'anglais "le jour", est aussi thanatopracteur.
Son père, autour de qui tourne l'essentiel de ce livre.
Son père, autour de qui tourne l'essentiel de sa vie...
Le graphisme sobre d'Alison BECHDEL sert à la perfection se récit intimiste et profond, vaste champ de souvenirs où s'enfoncent les racines de ses angoisses, ses luttes, ses interrogations.
Brossant un portrait familial à coups de citations littéraires - sa mère aussi enseigne la littérature anglaise - , l'auteure dessine, à petites touches, son autoportrait - mais n'est-ce pas le but de toute autobiographie ? - entre cette grande maison trop parfaite et la salle blanche qui reçoit les corps.
"Chacun résistait à sa façon, mais en fin de compte, nous étions tous également impuissants face aux assauts décoratifs de mon père."
"J'en vins à détester sa façon de traiter ses meubles comme des enfants, et ses enfants comme des meubles."
Théâtre, littérature, poésie, échanges épistolaires, émaillent ce récit tout en chassés-croisés, en va-et-vient entre la petite enfance, la maturité, et le long cheminement vers l'âge adulte. Les citations et les emprunts abondent, pour notre plus grand plaisir. Car Alison BECHDEL manie les mots comme la plume. Avec habileté et sensibilité.
"Si j'avais lu Le Portrait de Dorian Gray de Wilde, j'aurais pu trouver réconfort à l'idée que "la seule manière de se débarrasser d'une tentation est d'y succomber.""
Vous n'en saurez pas plus sur le devenir de la fille, de son père, de son frère, de sa mère.
A moins de venir m'emprunter le livre. Je vous le prêterai avec plaisir. Car la beauté et le talent ne sont pas fait pour rester enfermés.
Champimagesetmots.