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PrÉSentation

  • : La Tanière du Champi
  • : La Tanière du Champi se veut un lieu où l'on se sent bien pour lire (surtout des BD !), discuter, jouer... Au gré des humeurs, lectures, heures de jeu, j'essaierai de vous faire découvrir tout ce qui se cache sur les étagères poussiéreuses de ce petit mo
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Cases dans le vent

Vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques mois, je rédige des biographies d'auteurs de BD pour des l'encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Afin de vous permettre de retrouver plus rapidement l'ensemble de mes contributions, je vais essayer de les lister ici dans l'ordre de leur parution.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser vos avis !

Champi à tout vent

David B. - Edgar .P. JACOBS - Bob de MOOR - Benoît PEETERS - François SCHUITEN - René GOSCINNY - Astérix - Manu LARCENET - HERMANN - Robert CRUMB - Osamu TEZUKA  - Jean-Pierre GIBRAT -





Contacts

25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 19:41
Bien chers tous.
Ce n'est pas sans une certaine émotion que je vous invite à lire la première notice que j'ai réalisée pour l'Encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Cette notice concerne l'auteur de BD David B., et devrait être la première d'une longue série.

Youpi.

Champi au pays des images et des mots.
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 08:05
"Kiki : Quand vous dessinez, vous ressemblez à un assassin.

Cocteau : Vous connaissez des assassins, Kiki ?

_ Surtout des bourreaux des coeurs. Ils ont ce regard prêt à entrer dans votre vie par effraction.

_ Moi, je ne suis ni un assassin, ni un bourreau. Chaque jour, je pose mille fois ma tête sur le billot, mille fois elle roule dans la sciure. Je suis un homme décapité.
"

Cinquante-deux ans d'une vie à ras bord, extrême, artistique, éparpillée...

Cinquante-deux ans de la vie d'une femme exceptionnelle.

Cinquante-deux ans de rencontres avec les plus grands noms du monde de l'art.

Trois cent trente-six pages d'émotion.

Merci à Catel MULLER et José-Luis BOCQUET pour cette magnifique biographie.

Indispensable, tout simplement.

Champi rétro.
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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 18:14

Comme bien souvent, cela faisait plusieurs mois qu'il me guettait, posé paisiblement sur un coin de la table du salon.

Immobile - ou presque, car déplacé constamment au gré du ménage ou des apéritifs - et surtout patient, attend son heure.


Elle a fini par venir.


A point.


Un peu dérouté au début, j'ai constaté que Trois Ombres, de Cyril PEDROSA, ne correspondait absolument pas à ce à quoi je m'attendais ... On m'avait parlé d'une histoire sur la séparation, sur la douleur après le deuil... et nous voilà au beau milieu des bois.


Avec près de 300 pages pour développer l'histoire, en même temps... J'ai donc emboîté le pas de Joachim et de ses parents, paysans tranquilles vivant loin des hommes et du monde, dans un bois sentant bon la liberté.


Jusqu'à ce que trois ombres, un jour, apparaissent à l'horizon...


"Regarde bien, petit, regarde bien, sur la plaine là-bas..." aurait chanté le Grand Jacques.

Sur la plaine, sur les collines, à quelques pas seulement de la porte, ces trois ombres envahissent peu à peu la vie paisible de la famille, la changeant en enfer...

Et lorsque Lise, la mère, se décide à aller voir Mme PIQUE ("accouchements douloureux, démons intérieurs, écoute bienveillante"), ce n'est que pour avoir confirmation de ce qui les attend...


A défaut de pouvoir affronter ces trois ombres, Louis, le père, décide de fuir. Par-delà le fleuve, le plus loin possible, vers la lumière... son fils à ses côtés.


La suite est à découvrir sous les traits polymorphes d'un Cyril PEDROSA qui, depuis Ring Circus, a fait bien du chemin : lignes nettes ou charbonneuses, dessins fouillés ou dépouillés, le noir et blanc explore toutes les directions et explose par sa justesse et sa simpicité.


Les 300 pages ne sont pas de trop pour voyager plus loin que le fleuve, au plus profond de chacun.

Cyril PEDROSA prend le temps d'aller au plus près de ses personnages, et d'enrichir son récit de rencontres improbables et de personnages singuliers.


Voilà ce qui peut arriver de mieux à la BD quand on lui laisse la place de respirer... et qu'elle est servie par un talent aussi grand.


On en redemande.

Même si Trois Ombres nouent les tripes...


Champi dans la nuit

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 12:17
On en rêvait, il l'a fait.

Ben TEMPLESMITH, dont je n'arrête pas de vous dire tout le bien que j'en pense (d'ailleurs, si vous trouvez que j'en fais trop, n'hésitez pas à me le dire !), s'est lancé tout seul comme un grand dans la réalisation d'un comic book.

Scénario, dessin, tout ça.

Voilà donc WormWood (qui, sauf erreur de ma part, signifie... absinthe !!), un zombie en costard animé par un ver poly-oculé (si on veut) qui se promène dans les bas-fonds de la ville en compagnie de Mr. Pendule, son bras droit mécanique.

De bar borgne en affaires sordides, de monstre fongique en extra-terrestre destructeur, WormWood tisse allègrement (si ! si !) une série d'enquêtes pas sérieuses pour un sou mais très drôles - avec des dialogues décalés comme il se doit - servies par cet inimitable dessin photo-graphique qui donne aux corps des danseuses, aux cadavres ambulants, et aux monstres tentaculaires, un charme fou.

Les ombres de LOVECRAFT et de MIGNOLA ne sont jamais loin, arrangées à la sauce violente et comique qui caractérise les meilleurs comic books de ces dernières années.

A lire sans retenue, au moins au dixième degré.

Champi zombie


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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 23:44
L’Institut d’Etudes Occitanes de Provence-Alpes-Côte d’Azur (en partenariat avec l’association Equinoxe), dans le but de promouvoir la création occitane et la socialisation de la langue, se propose de produire le premier MANGA en occitan provençal.
Il organise au préalable un grand concours de fanzine pour sélectionner un auteur-dessinateur.

Ce concours est ouvert du 1ier octobre 2008 au 28 février 2009.

Chaque projet proposé sera publié sous la forme d'un fanzine.

A l'issue de toutes les publications, un classement sera établi par les lecteurs, et l'auteur du manga retenu pourra voir une histoire de son choix éditée par l'IEO.

Le règlement du concours étant un peu long, je ne le reproduis pas ici, mais je le tiens à votre disposition : il vous suffit de laisser un commentaire à cet article, et surtout de bien penser à faire figurer votre adresse e-mail !

A vos pinceaux.

Et merci à Audrey pour ce magnifique dessin.

Champi du Soleil Levant
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 16:28
Il y a peu, la Librairie Contrebandes recevait quelques auteurs des Enfants Rouges.

Parmi eux , Mk DEVILLE - que je ne connaissais alors pas - et Philippe NICLOUX, que j'avais eu l'occasion de croiser à Nice.

Ils ont à eux deux adapté certains contes de Ryunosuke AKUTAGAWA, tirés du recueil Rashômon - lequel inspira également, en son temps, Akira KUROSAWA.

Après une introduction de quelques dizaines de pages qui nous présente cet étrange samouraï assis sous "la porte Rashô" à attendre que la pluie cesse, les auteurs nous entraînent autour d'un cadavre, et de ceux qui l'ont trouvé, qui l'ont connu de son vivant, qui sont peut-être responsables de sa mort...

Vérité et mensonges jouent à cache-cache au service d'une histoire où rien n'est jamais tout-à-fait noir, et où le surnaturel ne manque pas de s'inviter, avec cette étrangeté propre à bon nombre de contes japonais.

S'y ajoute la puissance d'un dessin tantôt expressément difforme, tantôt dépouillé, alternant la profusion et les silences graphiques avec une pertinence presque musicale.

"Peut-on jamais être éclairé sur la nature humaine ?" nous souffle le narrateur, dont le visage se perd derrière un masque d'osier.

Et que penser de la folie qui, lentement, s'immisce dans les regards...

Champimages d'Orient.


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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 18:21
Non, je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique - décidément, c'est à la mode - de Wanted.
Je ne vous en parlerai donc pas.
Vous pouvez me remercier.
Car si je n'ai pas vu "le film", je me doute, au vu de la distribution, et de ce que j'ai pu en entendre, qu'il est loin, très loin du comic book dont il est tiré.

Penchons-nous donc plutôt sur ce berceau illustré sur lequel les fées Mark Authority MILLAR et J.G. 52 JONES ont porté leur attention.

"Ca, c'est mon meilleur ami en train de se taper ma petite amie sur une table IKEA que j'ai eue pour un super prix".
Bienvenus dans la vie pourrie de Wesley GIBSON, qui se fait bousculer par tout le monde dans la rue, se fait engueuler plusieurs fois par jour par sa patronne, et baisse les yeux face à la vie.

Quand soudain, surgi du fond des âges, débarque son paternel... et l'étrange clique qui l'accompagne : le gratin des "super vilains" (comme on dit chez les puristes), des "méchants" bardés de pouvoir.
Et voilà le fiston appelé à marcher sur les traces de son père...

Wesley, en parfait porte-parole de ses créateurs, ne fait de cadeaux à personne... surtout pas aux lecteurs, qu'il interpelle via les récitatifs, et qu'il renvoie constamment à leur quotidien très ... quotidien, justement. Alors que la vraie vie, démontre-t-il, c'est un flingue, du fric, et une totale impunité...

Vous avez dit amoral ?
Totalement.
Parfait contre-pied de bien des histoires qui nous tombent entre les mains, Wanted va voir ce qui se passe chez les mauvais, entre les mauvais, et développe une moralité des plus discutables... et donc des plus intéressantes, car originale.

Ne prenez bien sûr rien pour argent content dans ce comic book.

Mais n'oubliez quand même pas ce que ce brave Wesley vous aura balancé à intervalle réguliler.
Et n'oubliez pas non plus que nos voisins d'outre-Atlantique sont quand même très forts pour nous livrer des récits aussi denses, rythmés, originaux et percutants.

Détonnants serait d'ailleurs le mot juste.

Champi-boum




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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 10:18
Et si, pour une fois, je ne vous parlais ni de super-héros, ni d'une histoire en noir et blanc mêlant tourments et angoisse ?

Et si, pour une fois, je vous offrais un peu de couleur douce, et de douceur "cool" (appréciez l'approximative contrepèterie !) ?

Voici donc quelques mots sur Lou qui, comme bien souvent, ne peut être appréciée que par la lecture de l'oeuvre et non de la critique.

Le plus dur sera maintenant de vous convaincre de passer cette couverture pastel et ce petit chat aux grands yeux...

De qui vous parler ?
De la mère et de la grand-mère de Lou, qui forment avec elle un trio matriarcal des plus déroutants ?
De Richard, le voisin de palier, qui porte des vestes en "peau" de mouton ?
De Tristan et de Paul, qui ont chacun leur place dans le coeur de la jeune fille ?

Peut-être simplement vous dire que Julien NEEL, auteur tout en regard tendre et précis, nous offre avec cette saga une émouvante biographique, s'attachant aux pas de cette petite fille qui entre peu à peu dans l'adolescence entre amour, copines, vie de famille, école... La vie, quoi.

Mais une vie racontée avec une sensibilité et un humour qui ne peuvent que séduire, car les cases offrent une étonnante combinaison de dépouillement et de détails qui nous portent et nous arrêtent tout à la fois, qui nous font soupirer et sourire alternativement, et qui trouvent bien souvent un écho quelque part en nous.

Non, Lou n'est pas qu'une bande dessinée pour les petites filles, loin de là.
Elle est un peu de chacun d'entre nous, rien que ça.

Champi allongé sur le tapis
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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 07:55
"Le truc... Le VRAI truc, c'est que cette ville est morte. Totalement morte. Les services municipaux ne vont même plus dans certains quartiers."

Bienvenue à Snowtown, inspecteur Fell.

Qu'est-ce qui a bien pu vous pousser à venir ici, "de l'autre côté du pont", alors que tout est plus facile là-bas.
Et pourquoi ne pouvez-vous plus y retourner, là-bas, justement...

Bienvenue à Snowtown, inspecteur Fell.
Ses rues anonymes et dérangées, sa nuit permanente, et ses habitants inquiétants, perdus, dangereux, en détresse.

Bienvenue à Snowtown, inspecteur Fell.
Ange blond déchu errant dans un purgatoire bien ancré des deux pieds dans la fange des plus sordides faits divers.
Un purgatoire qui rappelle par bien des aspects cette réalité des banlieues les plus sombres dépeinte dans certains films.

Warren ELLIS, comme toujours, fait mouche, avec son sens du dialogue - taillé au rasoir rouillé - et du scénario - tremblez rien que d'y penser !

Ben TEMPLESMITH, déjà remarqué pour 30 jours de nuit, gratte son dessin charbonneux sur des fonds photographiques souffreteux.

L'image, comme la ville, s'asphyxie, et rampe vers une lumière trop rare aux couleurs troublantes.

Oui, Fell dérange. Fell donne la nausée. Fell fait mal car c'est la pire des réalités de plein fouet. Mais c'est pour cela que Fell prend aux tripes de la première à la dernière page, et nous fait aspirer à lire la suite - qu'elle arrive vite ! -, non pas pour se gorger d'un voyeurisme malsain, mais parce qu'il déborde d'une humanité marginale qui, parfois, s'immisce entre les flots de déchéance.

Champi dans la nuit.


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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 09:57
Beyrouth, 1984.

Et tout est dit.

Dans une ville en partie détruite, en partie branlante, en partie barricadée, entièrement rongée par la peur, deux enfants attendent le retour de leurs parents.

Qui ne rentrent toujours pas.

Alors la vieille Anhala, leur voisine, les rejoint, et les voilà installés dans l'entrée de l'appartement. L'endroit le plus sûr de l'immeuble, loin des fenêtres et des vibrations des incessants bombardements.

Bien vite, la petite équipe est rejointe par Chucri, Ernest, et tous les voisins encore présents dans l'immeuble.

Et tout le monde attend.

Même si la tension monte lentement mais sûrement dans Mourir, Partir, Revenir, Le jeu des hirondelles, Zeina ABIRACHED évite les écueils du pathétique et du larmoyant grâce à une ensemble de petites anecdotes qui font sourire, et grâce à un traitement graphique hors-normes, très géométrique, presque abstrait, et sans aucun doute inspiré par les tapisseries et miniatures proche et moyen-orientales.

Chaque vêtement, chaque chevelure, chaque objet de ce hall d'entrée, notamment le lourd tapis accroché au mur, s'animent alors d'une extraordinaire et méticuleuse vie.

Et, si l'oeil parfois s'attarde dans les ruelles désertes, c'est pour nous faire découvrir les théories de bidons, lampadaires, voitures, dont la répétition calculée finit par inonder la page et nous plonger dans une esthétique des plus contemporaines.

Mourir, Partir, Revenir, Le Jeu des hirondelles, conte de l'enfance, de l'insouciance, tranche d'autobiographie, et fenêtre entrouverte sur un monde que les journaux télévisées de mon enfance ne présentaient qu'à travers des façades détruites, des tirs, des chars.
Mais derrière ces ruines il y avait des vies.
Merci à Zeina ABIRACHED de leur rendre toute leur place.

Champimages du fond du coeur.


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