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PrÉSentation

  • : La Tanière du Champi
  • : La Tanière du Champi se veut un lieu où l'on se sent bien pour lire (surtout des BD !), discuter, jouer... Au gré des humeurs, lectures, heures de jeu, j'essaierai de vous faire découvrir tout ce qui se cache sur les étagères poussiéreuses de ce petit mo
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Cases dans le vent

Vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques mois, je rédige des biographies d'auteurs de BD pour des l'encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Afin de vous permettre de retrouver plus rapidement l'ensemble de mes contributions, je vais essayer de les lister ici dans l'ordre de leur parution.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser vos avis !

Champi à tout vent

David B. - Edgar .P. JACOBS - Bob de MOOR - Benoît PEETERS - François SCHUITEN - René GOSCINNY - Astérix - Manu LARCENET - HERMANN - Robert CRUMB - Osamu TEZUKA  - Jean-Pierre GIBRAT -





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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 15:01

Balade Balade - CouvertureLoin d'être un hommage à une célèbre et éphémère chanson des années 80, Balade Balade sonne davantage comme un écho aux "adada" de notre enfance.

D'ailleurs, quand on lui propose de faire le tour du lot à vendre, le visiteur préfère enfourcher un cheval que de monter dans un hélicoptère.

La "Balade Balade" n'en sera que plus belle.

 

Derrière ce titre comme une rengaine, KOKOR a caché une histoire tout en mystères et en poésie.

Passant d'une réalité à une autre en jouant du lavis ou de l'encre nuit, il nous entraîne sur les pas de l'acheteur venu d'ailleurs attiré par l'alléchante annonce : la mise en vente d'une planète. Guidé par "l'agent immobilier agréé gorille et grand reporter" Sullivan VILETTE, ce petit être aux grands yeux et au langage étrange découvre les mille et une facettes de ce vaste monde.

Une aventure suivie pas d'innombrables auditeurs...

 

Etrange impression à la lecture de ce petit ouvrage, dont la taille crée, par la proximité engendrée, une sorte d'intimité avec l'histoire et les personnages. Et même si leurs péripéties dépassent parfois l'entendement, on les suit avec une forme de bienveillante sympathie. Jusqu'à un dénouement assez inattendu, et qui dissipe bien des bancs de brume.

 

Aux traits parfois trop anguleux des humains répondent les douces rondeurs des statues ou des bonhommes de neige. Comme si le paysage se faisait accueillant giron.

Quelques grammes de douceur...

 

Champimages comme une berceuse.

 

Balade Balade - Extrait

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 14:23

The Boys T1 - CouvertureDécidément les auteurs étasuniens ont l'art de ne pas faire dans la dentelle.

Et de le faire bien.

 

Après Transmetropolitan, dont je ne cesse de vous dire du bien, tome après tome (pas plus tard qu'ici), voici The Boys.

 

Le dessin vous paraîtra peut-être familier, et pour cause : Darick ROBERTSON , qui était déjà aux crayons des aventures de Spider Jerusalem, reprend ici du service.

Visages et décors réalistes, mais jamais surchargés, un peu de caricature ou de minimalisme quand le besoin s'en fait senir, la recette a fait ses preuves, et continue d'être efficace.

 

Il fallait bien le génial et dérangé cerveau de Garth ENNIS pour mettre en scène une telle histoire, avec un tel rythme, et surtout de tels dialogues.

Soit une équipe d'humains dans un monde où, en toute logique, les super-héros ont leur place. Une place médiatique de choix, même, la presse et ses agents faisant tout pour que le "côté obscur" des beaux costumés ne fasse jamais la une des journaux ou des JT.

Car, derrière leurs beaux sourires et leurs yeux clairs, ces surhumains cachent souvent de bien sordides secrets...

Le gouvernement a donc mis sur pieds une équipe semi-officielle menée par l'agent BUTCHER - ça ne s'invente pas ! - et chargée de tenir à jour des fichiers bien garnis et, si nécessaire, d'intervenir lorsque les idoles des jeunes dérapent.

 

Première mission pour BUTCHER : remplacer le cinquième membre de la bande, avant de reprendre du service. Ensuite, La Crème, La Fille, Le Français, et le petit dernier qu'il ne connait pas encore - ou en tout cas pas tout à fait - pourront de nouveau sévir.

Avec son mordant, sa poigne, et sa verve habituelle.

 

Âmes sensibles s'abstenir : les dialogues et les situations sont souvent très très crus. Car les super-héros ne sont pas meilleurs ou pires que le commun des mortels - encore que - et BUTCHER n'a absolument pas l'intention de leur faire de cadeaux.

Les coups de poings fusent autant que les bons mots, et le sordide fait sourire plus qu'il ne rebute car il est poussé à l'extrême.

A lire au 1000ième degré, donc, au minimum.

Une saine leçon pour nous rappeler que tout ce qui brille n'est pas or.

Et qu'en matière de bandes dessinées adultes et percutantes, les auteurs transatlantiques ont encore une brassée d'avance.

 

Champimages qui bougent bien.

 

The Boys T1 - Extrait

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 09:13

11 Mars 10 - Giens - Ancienne publicité

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 19:16

Ping-Pong - CouvertureMakoto Tsukimoto (dit Smile) et Yutaka Hoshino (dit Péko) sont deux lycéens.

Amis depuis l'enfance, ils s'adonnent au même sport : le tennis de table.

Tsukimoto, plutôt introverti, cache derrière ses lunettes une forme d'amicale résignation.

Hoshino, sous sa coupe au bol, affiche un caractère trempé et extraverti, volontiers provocateur.

Le championnat des lycéens approche...

 

Difficile d'éprouver un réel intérêt pour Ping Pong à la lecture de cette objective présentation : univers adolescent, monde du sport, compétition, amitié solidement ancrée... Tous les ingrédients du Shônen, le manga "pour les garçons adolescents", semblent réunis, savamment dosés pour captiver un public-cible bien circonscrit.

 

Ne partez toutefois pas, et prenez garde au nom de l'auteur : Taiyou MATSUMOTO. L'auteur de Amer Béton , longue et poignante histoire qui commençait à être traduite en France au moment de la publication japonaise de Ping Pong.

Un mangaka atypique, dont on retrouve ici certains travers, certes, mais surtout tout le talent.

 

Si le couple Smile-Péko n'est pas sans rappeler celui de Noiro et Blanko, les similitudes permettent d'en mieux distinguer les différences : bien sûr, l'un des deux est le héros protecteur de l'autre. Mais le temps a passé, et les garçonnets d'hier sont aujourd'hui au lycée.

Lentement, mais sûrement, les emblèmes évoluent, les mythes s'effondrent, les rôles s'échangent...

 

A ce simple mais juste ballet psychologique, MATSUMOTO fait correspondre, par son inimitable trait expressionniste, la danse des corps des joueurs de tennis de table. Mouvements suspendus, brusques accélérations, gestes brisés ou anatomiquement improbables, tension palpable jusqu'au bout des chaussures ou de la raquette, élégance des doigtés... On imagine les heures que l'auteur a passé à jouer ou à observer des matches.

Regards, mouvements infimes, crispations, réflexes ... composent la complexe mosaïque des duels athlétiques. Pour mieux souligner les forces, bien sûr, mais surtout les innombrables failles...

 

Témoignage sans doute fidèle de la dureté de l'environnement scolaire japonais, Ping Pong n'est pas qu'une énième variation sur le thème de l'accomplissement de soi par la pratique d'un sport au lycée. C'est un subtil équilibre entre des fragilités dansantes et un trait toujours à bout de souffle, un duel entre des hommes de faille, entre des images qui vacillent d'une case à l'autre entre réalisme académique et brouillage.

 

Comme un troublant écho à un monde en perte de repères...

 

Champimages du bout du monde.

 

Ping-Pong - Extrait

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 19:13

Monde Diplomatique

Les Français sont vraisemblablement plus nombreux à connaître le nombre de minarets en Suisse (quatre) et de « burqas » en France (trois cent soixante-sept (1)) qu’à savoir que le Trésor public a perdu 20 milliards d’euros à la suite d’une décision « technique » de l’exécutif.

Il y a dix-huit mois en effet, au lieu de subordonner son sauvetage des banques en perdition à une prise de participation dans leur capital, laquelle ensuite aurait pu être revendue avec un joli bénéfice, le gouvernement français a préféré leur consentir un prêt à des conditions inespérées… pour elles. Vingt milliards d’euros de gagnés pour leurs actionnaires, c’est presque autant que le déficit de la Sécurité sociale l’an dernier (22 milliards d’euros). Et quarante fois le montant de l’économie annuelle réalisée par l’Etat lorsqu’il ne remplace qu’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.

 

Le rétablissement électoral du Front national, et plus généralement de l’extrême droite en Europe, n’est pas tout à fait étranger à cette distribution de l’attention publique entre la poutre des polémiques subalternes qu’on enflamme et la paille des sujets prioritaires dont on prétend qu’ils sont trop compliqués pour le commun des mortels. Le fiasco des élections régionales derrière lui, M. Nicolas Sarkozy va s’attaquer à la « réforme des retraites ». L’enjeu social et financier étant considérable, on sait déjà que le gouvernement français s’emploiera à distraire la galerie en relançant le « débat sur la burqa ».

Riposter à cette manœuvre n’impose certainement pas de s’enfoncer sur son terrain boueux en donnant le sentiment de défendre un symbole obscurantiste. Encore moins de taxer de racisme les féministes — hommes et femmes — qui légitimement le réprouvent. Mais comment ne pas juger cocasse qu’une droite qui a presque partout associé son destin à celui des Eglises, du patriarcat et de l’ordre moral se découvre soudain éperdue de laïcité, de féminisme, de libre-pensée ? Pour elle aussi, l’islam accomplit des miracles !

 

En 1988, M. George H. W. Bush succéda à Ronald Reagan après une campagne d’une démagogie insigne, au cours de laquelle il réclama que soit criminalisé le fait de brûler la bannière étoilée — un acte commis entre une et sept fois par an… Avec le courage qu’on imagine, plus de 90 % des parlementaires américains adoptèrent une disposition répressive allant en ce sens — laquelle fut annulée par la Cour suprême. Au même moment éclatait l’un des plus grands scandales de l’histoire économique des Etats-Unis, celui des caisses d’épargne déréglementées par le Congrès, que des aigrefins avaient pillées, enhardis par des sénateurs dont ils avaient financé les campagnes. En 1988, nul ou presque n’avait évoqué le péril d’une telle arnaque, bien qu’il fût déjà connu. Trop compliqué, et puis la défense du drapeau occupait les esprits.

Le contribuable américain a payé 500 milliards de dollars le scandale des caisses d’épargne. On découvrira bientôt ce que cache réellement la « burqa ». Et combien cela coûte.

 

Serge HALIMI

 


(1) D’après un calcul, étrangement précis, de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 16:13

11 Mars 10 - Giens - Vagues et rochers 1

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 22:23
Une demi-douzaine d'elles - couvertureArmelle Naïve, Marine Sex, Michèle Roman, Véra Haine, Ugoline Saine, Isab Abus ... Six femmes entre l'adolescence et la "maturité" (si vous trouvez un mot plus adapté, je suis preneur !), six histoires, ou plutôt tranches de vie, entre la quinzaine rebelle, la vingtaine incertaine ou conquérante, la trentaine en maternité, la quarantaine à la dérive...

Six destins portées par un duo tout en justesse et en finesse.
A l'écriture, Anne BAROU, déjà citée ici en évoquant l'OuBaPo, déroule des portraits touchants et particulièrement bien sentis. Les mots sonnent aussi juste que les situations, et le vécu transparaît entre chaque case. Autour de ces six filles/femmes gravite un monde qui nous ressemble, entre soirées arrosées et moments d'abandon, entre le petit vent d'automne qui fait claquer des dents et le confident que l'on peut adorer ou détester selon la saison. Avec en prime des dialogues que l'on imagine sans peine collectés au fil du temps dans la rue, le métro, le café... aux portes de ces millions de bouches qui bruitent notre quotidien.

Au dessin, Fanny DALLE-RIVE, dont il s'agit apparemment de la première bande dessinée - en sachant que ces six histoires parurent, dans un premier temps, séparées, avant d'être réunies dans la présente intégrale.
D'abord maquettiste auprès de l'Association, on peut fort bien imaginer l'impact que les nombreuses histoires qu'elle a dû voir passer entre ses mains ont eu sur son imagination et ses envies graphiques : animer d'un simple (mais pas simpliste) trait - comme les auteurs de cette maison d'édition le font si souvent - des destins et des intimités.
Pur, direct, efficace, son style relève à la fois du minimalisme, de la caricature, et d'une forme de réalise touchant et dépouillé.
Parfait pour raconter sans fioritures ces histoires plus vraies que nature.

Une demi-douzaine d'elles comme autant de facettes de nous.
Sans exagération, moralisme ou apitoiement.
Juste au plus juste. Au plus près. Au plus vrai.
Nous, en sommes.

Champi en images.

Une demi-douzaine d'elles - extrait
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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 08:27
11 Mars 10 - Giens - Gazelle
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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 19:42
La(p)ine : pour tricoter les cache-oreilles.

L(i)èvre : bec disgracieux.

(M)arche : en avant deux par deux.
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 18:38
Marion Bros - ChampignonsA tout seigneur tout honneur, il est plus que nécessaire que je laisse une place plus importante à mon totem "végétal".

Voici donc une recette à base de champignons ! (Et rassurez-vous, ni les plantes carnivores ni les plombiers italiens n'entrent dans la recette !).

A vos fourneaux : lavez et coupez en petits morceaux 250 g de champignons de Paris. Bien sur, plus ils sont frais, meilleur c'est.

Faites les revenir, avec un oignon coupé en petits morceaux lui aussi, dans du beurre. Vous pouvez ajouter du persil haché.

Ensuite, quand le tout est bien doré et a cuit environ 1/4 d'heure, ajoutez 2 cuillers à soupe de farine, puis couvrez d'un peu plus d'1/2 litre de bouillon.

Laissez cuire le tout encore un peu, histoire que toutes les saveurs se mêlent bien.

Ensuite, un coup de mixer, et le tour est joué !
Ne reste plus qu'à ajouter, avant de servir, 2 cuillers à soupe de crème fraîche et le jus d'un citron. Attention toutefois à bien tout manger dès la première fois, car le mélange bouillon-crème-citron supporte assez mal le temps passé au frigo...

Un vrai régal aux senteurs d'automne, histoire de continuer à chambouler le calendrier.

Champi miam.
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