Loin d'être un hommage à une célèbre et éphémère chanson des années 80, Balade Balade sonne davantage comme un écho aux "adada" de notre enfance.
D'ailleurs, quand on lui propose de faire le tour du lot à vendre, le visiteur préfère enfourcher un cheval que de monter dans un hélicoptère.
La "Balade Balade" n'en sera que plus belle.
Derrière ce titre comme une rengaine, KOKOR a caché une histoire tout en mystères et en poésie.
Passant d'une réalité à une autre en jouant du lavis ou de l'encre nuit, il nous entraîne sur les pas de l'acheteur venu d'ailleurs attiré par l'alléchante annonce : la mise en vente d'une planète. Guidé par "l'agent immobilier agréé gorille et grand reporter" Sullivan VILETTE, ce petit être aux grands yeux et au langage étrange découvre les mille et une facettes de ce vaste monde.
Une aventure suivie pas d'innombrables auditeurs...
Etrange impression à la lecture de ce petit ouvrage, dont la taille crée, par la proximité engendrée, une sorte d'intimité avec l'histoire et les personnages. Et même si leurs péripéties dépassent parfois l'entendement, on les suit avec une forme de bienveillante sympathie. Jusqu'à un dénouement assez inattendu, et qui dissipe bien des bancs de brume.
Aux traits parfois trop anguleux des humains répondent les douces rondeurs des statues ou des bonhommes de neige. Comme si le paysage se faisait accueillant giron.
Quelques grammes de douceur...
Champimages comme une berceuse.