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  • : La Tanière du Champi
  • : La Tanière du Champi se veut un lieu où l'on se sent bien pour lire (surtout des BD !), discuter, jouer... Au gré des humeurs, lectures, heures de jeu, j'essaierai de vous faire découvrir tout ce qui se cache sur les étagères poussiéreuses de ce petit mo
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Cases dans le vent

Vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques mois, je rédige des biographies d'auteurs de BD pour des l'encyclopédie en ligne des Editions Larousse.

Afin de vous permettre de retrouver plus rapidement l'ensemble de mes contributions, je vais essayer de les lister ici dans l'ordre de leur parution.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser vos avis !

Champi à tout vent

David B. - Edgar .P. JACOBS - Bob de MOOR - Benoît PEETERS - François SCHUITEN - René GOSCINNY - Astérix - Manu LARCENET - HERMANN - Robert CRUMB - Osamu TEZUKA  - Jean-Pierre GIBRAT -





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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 11:50

28 mars 11 - Soupe de poireaux sauvages

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 00:56

090420111803

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 22:32

Le voyage de MariaIllustrateur de presse et dessinateur de bandes dessinées, Miguel GALLARDO a réalisé il y a peu une jolie bien qu'un peu naïve BD intitulée Maria et moi, racontant la vie (et les vacances) avec sa fille Maria, autiste.

 

Dans un petit film disponible sur le net (il vous suffit de cliquer sur l'image !) il a mis en mouvement et en musique quelques moments choisis ces tranches de vie, et quelques idées simples et claires pour porter sur l'autisme un regard nouveau.

 

Cela enfonce parfois certaines portes ouvertes, mais cela a le mérite de la légèreté et de la poésie.

 

Champimages venue de tout au fond

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 14:01

Censure d'internet

 

"Cette image a l'air simple : c'est une carte qui donne à voir les différents niveaux de filtrage et de censure d'Internet dans le monde. Autant dire que la simplicité n'est ici qu'apparente, puisqu'en fait il aura fallu collecter et rendre intelligibles des dizaines de milliers d'observations, partout sur la planète, avant de pouvoir colorier le globe en quatre couleurs, du Web le plus libre (en bleu) au plus verrouillé (en noir). Cette carte résulte du travail d'OpenNet Initiative, un collectif de professeurs et chercheurs de Harvard, de Toronto, d'Ottawa. A des données de terrain rassemblées par Reporters sans frontières, ils ont adjoint l'analyse approfondie de réglementations et de textes de loi nationaux (mais aussi d'usages arbitraires en tout genre). Résultat, trois graphiques - en anglais - consultables à l'adresse www.yuxiyou.net/open/, et donc cette carte, qui dresse un état des lieux parfois étonnant.

 

Si l'on en croit cette classification en quatre couleurs (sans doute un peu simpliste), les pays d'Europe, dont la France, appliqueraient le même niveau de surveillance de la Toile que ... la Libye (on imagine toutefois que les événements récents n'ont pas été pris en compte). Autre surprise, l'Australie se voit teinter de rouge, ce qui en fait l'égal sécuritaire de la Turquie ou de la Russie. La Chine, elle, est en noir (censure largement répandue), catégorie où la rejoignent Cuba, l'Arabie Saoudite, la Birmanie, et quelques autres. Quant aux pays en bleu, seraient-ils tous des modèles de libéralisme numérique ? Plus prosaïquement, on peut penser que l'essor d'Internet y est surtout plus lent... et son flicage, pas encore aussi répandu."

 

(Emmanuel TELLIER, Télérama)

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 21:20

Zulu"Tu as peur, petit homme ? ... Dis : tu as peur ?

Ali ne répondait pas - trop de vipères dans la bouche.

_ Tu vois ce qui arrive, petit Zoulou ? Tu vois ?!"

 

Les souvenirs qui ouvrent les pages de Zulu sont à jamais collés à la mémoire d'Ali Neuman. Souvenirs qui collent, qui puent, qui pleurent, qui pissent, qui souffrent, qui meurent.

 

Cape Town. Quelque part en Afrique du Sud. Non loin de Khayelitsha, "nouvelle maison", un immense bidonville. C'est là que vit Josephina, la mère de l'inspecteur de police. C'est là que les gangs de tous horizons croisent, en toute impunité, faisant circuler armes, drogues, violence...

 

Dans un pays déchiré par l'Histoire - celle d'avant, de pendant, d'après l'apartheid - la Mort joue à domicile, sous toutes les formes et toutes les couleurs. Rien d'étonnant, donc, à découvrir, un beau matin, le corps mutilé et défiguré d'une jeune fille - une Blanche - au coeur d'un jardin botanique, parmi des fleurs si parfumées...

 

Neuman et ses acolytes habituels - Brian Epkeen, séducteur chiffonné malmené par la vie, et Dan Fletcher, jeune père de famille trop efféminé pour être pris au sérieux, et un peu trop émotif... - sont mis sur l'enquête, et déroulent peu à peu les fils d'un impropable mariage entre tous les étages que compte l'explosive et explosée société sud-africaine, réunis par le pouvoir et l'argent - moteurs séculaires de la plupart des horreurs humaines...

 

Pas question d'en dire plus ici : le tout vous attend derrière une couverture grimaçante et grinçante qui sonne comme la rouille qui suinte, s'immisce, et dont on ne se défait jamais...

 

Zulu est à l'Afrique du Sud ce que  Bangkok 8 est à la Thaïlande : un polar implacable, radiographie sans concession d'un pays qui, malgré les espoirs de la fin de l'apartheid, n'en finit pas de se consumer. Broyée par les horreurs du passé, l'Afrique du Sud se déchire aujourd'hui sous les assauts d'un monde moderne et impitoyable (sic) qui n'y voit qu'un terrain de jeux de plus...

 

Avec une plume précise et - c'est un comble - poétique, Caryl FEREY brosse le portrait d'un pays qui semble à jamais prisonnier de son agonie, de la violence, de l'horreur, des clivages, des incompréhensions, de la déshumanisation. A travers des personnages très complexes, très forts, et pourtant bien impuissants, il navigue entre quartiers hautement sécurisés et bas-fonds sordides, dans une Afrique du Sud qui cherche, à la veille de la Coupe du Monde de football, à redorer son image.

Mais le passé à la vie dure, et le pays, à l'instar de l'inspecteur Neuman, ne peut exorciser ses démons. Et quand un bref espoir semble surgir, à travers une inattendue et sauvage beauté d'ébène, par exemple, il est bien trop fugace pour être saisi par des mains à jamais recroquevillée sur les douleurs du souvenir.

 

Zulu, polar sombre et brillant, au style admirable et au réalisme désespérant.

 

"Les oiseaux tiraient des diagonales impossibles entre les angles de la falaise ; ils piquaient vers l'océan, s'inventaient des suicides, revenaient, à tire-d'aile..."

 

Chute fragile et incessante qui, malgré les courants ascendants, ne peut s'achever dans les cieux...

 

Champimpuissant face au monde qui chancelle

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 21:16

Caryl FEREY - Las putas al poder

 

Image rencontrée sur le site internet de Caryl FEREY.

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 22:42

Astro décapité

 

(L'article qui accompagne cette photo est ici)

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 22:53

Alpha - CouvertureAu commencement était sans doute la folie d'un auteur décidant de prendre à bras la plume rien moins qu'une pas si brève histoire du monde. Ainsi  Jens HARDER, illustrateur et auteur de bande dessinée allemand, s'est-il lancé dans le récit fleuve de l'histoire de l'humanité, et bien plus largement de la vie sur Terre.

Rien que ça.

 

Au commencement était une couverture presque lovecraftienne - l'ombre de Yog-Sothoth n'est jamais loin -, amas globuleux macrocosmique ouvrant sur autant de lentilles penchées sur le berceau de notre espèce.

 

Au commencement était une page blanche sur laquelle point, au fil du temps, un hypnotique chaos primodial, maelstrom graphique qui impose peu à peu ses tourments prometteurs avant d'exploser en un cosmique top départ.

 

Jens HARDER s'adonne alors à une lente et fidèle reconstitution de ce que la science nous permet de connaître aujourd'hui de l'histoire du monde - rien que ça. Avec force détails et maniement ingénieux de la lunette astronomique comme du microscope électronique, l'auteur nous donne à voir le à peine imaginé ou démontré, du plus loin comme du plus près : les cieux se fendent, les atomes s'organisent, la Terre à peine façonnée se déchire, les plus improbables opérations physico-chimiques adviennent et la cellule fait ses premiers pas.

 

Epoustouflant... Avec une puissance d'évocation extraordinaire, et un sens du détail parfois déroutant, Jens HARDER a su faire d'une masse de connaissances possiblement indigeste un somptueux ballet graphique, envoûtant et particulièrement intéressant.

Non content de disséquer pour nous l'histoire de la Terre, il a fait appel au vaste imagier des arts et des religions, mâtiné de nombreuses et riches références au monde de la bande dessinée.

Il rend ainsi hommage à l'incroyable iconographie accumulée au fil des millénaires par des cultures toujours plus avides de connaissances sur la création, le passé, les créateurs fantastiques, l'univers. Gravures, peintures, sculptures, enluminures, peintures, sont ainsi régulièrement convoquées, autant pour leur force symbolique que pour leur dimension graphique, parfois accompagnées d'hommages aux grands noms du neuvième art.

Ainsi Van Gogh, Gertie le dinosaure, Jérôme Bosch, bas-reliefs égyptiens ou Godzilla se croisent-ils au fil de ces pages aussi denses que dynamiques.

 

L'énergie qui coule d'un bout à l'autre de cet album semble à la fois alimentée par l'extraordinaire de cette aventure hors du commun,  et par cet élan soudain cohérent qui semble avoir conjointement animé l'histoire des formes naturelles et l'histoire des mythes élaborés par les hommes pour essayer de comprendre l'inexpliqué.

 

Véritable prouesse graphique et scénaristique, Alpha... directions est un incroyable voyage au coeur de l'Histoire et de l'histoire des images.

 

"J'ai tenté, avec Alpha, de rassembler pour la première fois toutes les représentations visuelles dont nous disposons, à partir d'un point d'origine appelé big bang, pour imaginer la naissance de l'univers que nous connaissons."

 

Pari gagné.

Espérons que les deux autres tomes annoncés par l'auteur (Beta... civilisations, et Gamma ... visions) verront bientôt le jour, et que les Editions de l'An 2 nous en offriront une version aussi belle que ce premier tome dense et prometteur à lire, relire, parcourir, et redécouvrir sans modération.

Les chefs-d'oeuvre ont encore de l'avenir.

 

Champimages à travers l'espace et le temps

 

Alpha - Extrait 1

 

Alpha - Extrait 2

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 15:22

Hanabi & Ikebana - BoîteA ma gauche (pour savoir ce qui se tient à ma droite, il suffit d'aller voir ), Ikebana, l'art floral japonais.

 

Cette fois, les joueurs jouent chacun pour soi.

 

Objectif : réussir, en cinq tours, à réaliser la combinaison de cartes qui rapporte le plus de points.

 

Les combinaisons rappellent celles du poker : la paire, le brelan, le carré et la quinte. Chacune de ces combinaisons rapporte la valeur de la carte concernée fois le nombre de cartes (une paire de 4 rapporte 4 x 2, une carré de 1 rapporte 1 x 4...).

On peut aussi réaliser des suites : 1,2,3,4 rapporte 8 points, 2,3,4,5 rapporte 12 points et 1,2,3,4,5 rapporte 15 points.

Une carte ne peut être utilisée que dans une seule combinaison.

 

S'ajoute à cela un multiplicateur dépendant de la couleur des 5 cartes posées :

- jeu bicolore : gain x 2

- jeu multicolore : gain x 3

- jeu unicolore : gain x 4

 

Mais comment ça marche ?

 

Au départ, chaque joueur dispose de 6 points de prestige (matérialisés par 6 jetons jaunes).

 

A son tour, il peut soit piocher une carte, soit acheter la carte visible de la défausse d'un adversaire :

 

- si le joueur décide de garder la carte piochée, il le pose devant lui, et c'est à son voisin de gauche de jouer. Mais le joueur peut aussi décider de ne pas prendre cette carte. Pour la défausser (chaque joueur disposant de sa propre défausse), il doit alors payer 1 point de prestige à son voisin de gauche, avant de piocher une nouvelle carte. Il peut décider de défausser cette nouvelle carte, mais en payant cette fois 2 points de prestige au joueur situé à gauche de son voisin. Et ainsi de suite, en payant 1 point de prestige de plus par carte défaussée, et en décalant d'un cran la personne à qui la somme est versée, sachant qu'on ne se verse jamais le paiement à soi-même.

 

- si le joueur décide d'acheter une carte visible dans la défausse d'un des autres joueurs, il la lui paie au prix de sa valeur (ah ah, donc un 1 coûte 1 point de prestique, un 2, 2, etc...).

 

Au bout de cinq tours, chaque joueur a 5 cartes devant lui. On peut donc procéder au comptage.

 

La partie se joue en quatre manches, les points de la quatrième manche étant doublés.

 

Là encore, il s'agit donc de compter les cartes, et de savoir prendre ou défausser au bon moment, pour réaliser la meilleur combinaison possible tout en dépensant le moins de points de prestige. Tout un art du bluff, de la prise de risque... et de la chance, il faut bien le reconnaître.

Une intéressante alternative à bien des jeux de cartes, l'usage des points de prestige permettant, pour partie, de moduler les effets de l'aléatoire.

 

A essayer pour l'adopter !

 

Champi de toutes les couleurs (bis)

 

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 14:54

Hanabi & Ikebana - BoîteComment faire d'une pierre deux coups ludiques ? Tout simplement en proposant deux règles différentes à partir d'un même matériel de jeu.

C'est ce qu'a brillamment réalisé  Antoine BAUZA avec Hanabi et Ikebana, deux petits jeux très malins, aux règles simples mais à la grande jouabilité.

 

Un petit coup d'oeil au matériel pour commencer :

 

- des petits pions colorés (30 jaunes, 15 bleus, 15 rouges, 5 verts), qui vont servir de marqueurs ou de compteurs.

 

- des cartes (10 rouges, 10 vertes, 10 jaunes, 10 bleues, 10 noires, et 5 multicolores), numérotées de 1 à 5 (3 cartes 1, 2 cartes 2, 3 et 4, et 1 carte 5 par couleur simple)

 

A ma droite, Hanabi, la version coopérative. Les joueurs, feux d'artificiers en herbe, se voient confier la mission de réaliser les plus belles compositions explosives possibles. Pour ce faire, ils font devoir réaliser les 5 suites de couleur disponibles (6 en jouant avec les multicolores) de la manière suivante :

 

- chaque joueur dispose de 4 ou 6 cartes (en fonction du nombre de joueurs) qu'il tient en éventail face aux autres : il est donc le seul à ne pas voir son jeu, mais voit les jeux de tous les autres.

 

- 8 jetons bleus sont placés dans le couvercle de la boîte de jeu et 3 jetons rouges à côté.Hanabi & Ikebana - Contenu

 

- à son tour, un joueur doit faire une des trois actions suivantes :

 

* en sortant un jeton bleu du couvercle, il peut donner une information sur le jeu d'un des autres joueurs, sur des cartes ayant soit une même valeur (ex : "Cette carte est un 3, et celle-là aussi") soit une même couleur (ex : "Cette carte est rouge, celle-là aussi").

 

* en remettant un jeton bleu dans le couvercle (très utile pour pouvoir par le suite donner de nouvelles informations !) il peut défausser une carte de sa main,et en piocher une nouvelle.

 

* il peut jouer une carte de sa main. ATTENTION, c'est là que ça se corse : la carte jouée doit impérativement pouvoir continuer une des 5 (ou 6) suites déjà entamées. En cas d'erreur, la carte jouée est défaussée, et un des jetons rouges est placé dans le couvercle. La carte jouée est alors remplacée par une carte piochée.

 

Mémoire, pertinence des informations données, intuitions, mauvaise foi...sont de mise pour compléter l'ensemble des suites !

 

La partie s'arrête quand la dernière carte de la pioche est tirée, ou quand les 3 jetons rouges sont dans la boîte.

 

On procède alors au comptage final : chaque suite (donc chaque feu d'artifice) rapporte autant de points que la valeur de la plus grande carte de la suite. Le tout étant de viser l'excellence...

 

On rit beaucoup, on triche un peu - mais coopérativement, donc c'est moins grave ! - et on joue grâce à un principe très original. Que demander de plus ?

Le mécanisme relativement simple, l'absence de texte, et le faible nombre de cartes à compter - d'autant qu'on compte à plusieurs, de fait ! - font de Hanabi un jeu pour toute la famille (à partir de 8 ans indique la règle, ce qui semble raisonnable).

 

A vous de jouer !

 

Champi de toutes les couleurs

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