Bon. Je vous l'accorde : l'illustration de la boîte de jeu est n'est pas attirante. Sans doute faut-il y voir la rigueur (sic) des jeux germaniques.
Mais ne nous arrêtons pas aux apparences, car
Caylus faut largement le détour.
A l'intérieur, un beau plateau, portant un marqueur de points, et le village de Caylus, en cours de construction. Une myriade de pions en bois. Quelques jetons circulaires (les deniers). Des tuiles carrées, les bâtiments à construire.
Aucun dé, car le hasard n'a pas sa place ici. Parfait.
L'
objectif est simple : avoir le plus de points de
prestige.
Comment ? En construisant des
bâtiments prestigieux, en ayant beaucoup d'
or, ou beaucoup de
deniers. Logique, n'est-ce pas ? (j'en connais certains dont le poil va se hérisser à ces mots. Qu'ils m'en excusent). Avoir les faveurs du roi n'est pas négligeable non plus.
Les bâtiments sont construits à l'aide de
matières premières, qu'il faut récupérer grâce à des
ouvriers, qu'il faut payer avec des
deniers obtenus... par la vente de matières premières. Subtil équilibre à trouver et entretenir.
Petite difficulté toutefois : le nombre de terrains est limité, et une fois qu'un ouvrier y travaille - pour un tour - aucun autre ne peut y venir. Les choix sont donc très vite cornéliens : faut-il bloquer un adversaire, chercher des matières premières, s'engager dans la construction d'une partie du château ? Les possibilités sont nombreuses, et rendent le jeu très évolutif.
Bon jeu de stratégie pure, de tractations aussi ("si tu ne fais pas ça, je ne fais pas ça..."), aux règles simples, mais aux nombreux paramètres, ce qui permet sans doute aux parties de se suivre sans véritablement se ressembler.
Bien que les règles soient prévues à partir de 2 joueurs, nul doute que c'est à cinq que le jeu prendra tout son sel. Qu'à cela ne tienne ! Tous au château !
Champi-ludi.